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Libye: Atouts et défis du gouvernement de transition

Ahmed Snoussi, journaliste libyen et Ghazi Moalla, spécialiste de la question libyenne, étaient les invités de Midi Show de cette fin de semaine. Ils sont revenus sur le vote de confiance du Parlement, pour le nouveau gouvernement libyen, composé de 35 ministres dont 5 femmes.

Ce gouvernement de transition a obtenu une confiance avec une majorité quasi écrasante et ce, malgré l'existence de deux parlements qui ne se rencontrent pas. Les circonstances ont joué en faveur de Abdelhamid Dbeibah.

Le patriotisme de certains, le ras-le bol du  peuple libyen ainsi que  la pression étrangère ont joué pour cette équipe composée de compétences qui devra mener la Libye vers les élections en dix mois.


Cinq femmes ne font pas le compt

Si 'accord de Genève exige que le 1/3 du gouvernement soit composé de femmes et même si on est loin du compte, la présence des femmes est considérée comme un pas énorme dans une société réputée. 

Deux ministères régaliens, ( Affaires étrangères et Justice) ont été accordés à des femmes.  La symbolique de ces portfeuilles dans la situation actuelle de la Libye, est très importante.  Pour la défense, Abdelhamid Dbeibah a choisi d'assumer lui-même cette charge.

Bien que ce gouvernement soit approuvé à l'échelle internationale, cela ne signifie pas la fin des conflits.

 

La question des armes

Ainsi, les invités de Midi Show conviennent qu'il sera difficile de désarmer les différentes factions, en peu de temps.

En effet, il ne sera pas aisé de convaincre les jeunes de déposer leurs armes, en renonçant à 4 mille dinars libyens pour aller chercher un travail.  "La seule niche assurée  pour les Libyens est de faire partie d'une milice", a effectivement assuré Snoussi.

Les milices ont des casernes, des véhicules, des armes... et qui traitent avec l'Etat.
Il est donc essentiel d'avoir un Etat fort qui puisse tout gérer et, en même temps se concentrer  sur la tenue des élections.