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Y. Oueslati : l'affairisme et les intérêts politiques conditionnent certains médias

Lors de son intervention  dans Midi-Show, aujourd’hui, lundi, 15 février, Youssef Oueslati, membre du bureau exécutif du syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et invité de Boubaker Ben Akecha, a parlé de la liberté de la Presse, de la liberté d’expression et de l’importance du décret-loi 115 et du Coseil de la Presse.


Oueslati a en effet assuré qu’une pression continue, est exercée sur les journalistes. « Heureusement les tunisiens sont intelligents et sont donc difficiles à leurrer. Ils savent séparer le bon grain de l’ivraie. La scène médiatique, est quasiment partagée en deux : il y a d’une part, les médias gérés par des hommes d’affaire et/ou des politiciens, et d’autres part, plusieurs médias demeurent respectables, objectifs et impartiaux, notamment les médias publics. Cette partialité au sein de certains médias engendre une certaine pression  !

 

D’ailleurs, ceci était prévisible puisque nous venons d’entamer le processus démocratique, du coup, plusieurs se sont cachés derrière un média pour véhiculer les messages qui servent leur intérêt ou leur idéologie! D’où l’importance du décret-loi 115. Ce dernier protègera trois entités : les journalistes, le public et les directeurs des médias. Toutefois, ces derniers, n’ont pas besoin de protection. Ces derniers ont choisi de faire des choix politique et de servir leurs intérêts", dit-il

 

Et d'ajouter. Ce qui est par contre important, c’est la protection du droit du public. Ce dernier a d’un côté le droit à une information juste et fiable comme il a le droit à la liberté de s’exprimer sans peur. D’où l’importance de l’aspect judiciaire. Parce que les suggestions du décret-loi 115 concerne sont beaucoup plus approfondies que les libertés de la Presse, ils protègent la liberté d’expression, qui elle, concerne tous les Tunisiens. Il est inconcevable qu’il y ait encore des punitions pour les journalistes. Les pratiques d’aujourd’hui, les attaques, la peur et les tentatives de pression, doivent cesser et ceci ne pourra se faire que via une loi".

 

Les fautes professionnelles ne nécessitent pas une peine de prison!

 

"On ne nie pas, explique Oueslati, qu’il existe des fautes professionnelles, mais ceci nécessite un meilleur encadrement sur la déontologie et l’éthique du métier, et non pas des menaces et des peines d’emprisonnement contre les hommes des médias. Et d'ailleurs, ce n’est pas parce qu’on ne publie pas de communiqué à chaque fois qu’on ne soutient pas les collègues, comme c’est le cas pour Naoufel Ouertani, ma déclaration aujourd’hui, implique tout le syndicat et nous le soutenons".

 

Un cadre judiciaire protègera tout le monde

 

"Nous avons d’ailleurs rédigé  un rapport sur le sujet où l’on a parlé de la menace contre la liberté d’expression. Ce rapport a été remis au ministère de la Justice et sera par la suite publié. Le Conseil de la Presse et le décret loi vont donner un cadre judicaire qui saura réglementer le secteur. Chaque média va devoir adhérer au Conseil ainsi les dépassements enregistrés notamment dans certaines presses électroniques n’auront plus lieu d’être, parce qu’il est temps que le secteur soit salubre », conclut-il