Zoghlami : Le pouvoir en place veut diaboliser le métier d'avocat
Neïla Zoghlami, présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, était présente sur le plateau de Mosaïque FM de ce lundi, pour évoquer le dernier communiqué de l’ATFD, intitulé "Unissons-nous pour défendre les droits et libertés" et les craintes quant aux arrestations qui ont visé nombre d’activistes des droits de l’homme.
Zoghlami a dénoncé la détérioration des droits fondamentaux en Tunisie, notant qu'il y a des tentatives de faire taire les voix, par la promulgation des décrets et en procédant à l'arrestation de plusieurs défenseurs des droits de l'homme.
"Le pouvoir en place veut, en fait, diaboliser le métier d'avocat, comme il l'a fait auparavant avec les magistrats", a-t-elle dit.
Elle a, dans ce contexte, estimé que le décret 54 restreint la liberté d'expression.
"Certes on est pour l'application de la loi dans le cadre d'un État civil, mais quand la loi devient un outil pour faire taire les voix, l’ATFD ne restera pas muette", a-t-elle affirmé.
Zoghlami est, par ailleurs, revenue sur les poursuites judiciaires engagées contre les militants et avocats Hayet Jazzar et Ayoub Ghedemsi à cause de leur plaidoyer
Elle a, ainsi, dénoncé cet acte grave qui constitue une violation flagrante du décret 79 de l’année 2011.
"Ce décret accorde, en effet, une immunité à l’avocat durant son plaidoyer", a précisé Zoghlami.