Jendoubi : L'ISIE est en train de servir le projet de Saïed
L'ancien président de l'Instance supérieure indépendante des élections, Kamel Jendoubi, était l'invité de Midi Show, ce lundi 28 novembre 2022, pour exprimer sa position quant au processuss électoral et pour donner son avis à propos de l'actuelle Instance.
Le 25 juillet, un processus subversif
"Les élections législatives prévues en décembre ne vont pas appuyer le processus démocratique", a-t-il dit de go.
Jendoubi a rappelé, dans ce sens, que selon les dispositions de la Constitution de 2014, toutes les instances, dont l'ISIE, ont été mises en place, afin de garantir la démocratie en Tunisie.
"Malgré toutes les lacunes, on a pu réaliser beaucoup de progrès depuis 2011. Cependant, une régression a été enregistrée, depuis quelque temps", a-t-il lancé.
L'invité de Midi Show a, dans ce contexte, estimé que le 25 juillet n'est pas un processus de reconstruction, comme on le prétend, mais qu'il est plutôt un "processus subversif".
"On est en train de perdre petit à petit tout ce qu'on a pu construire, depuis 2011", a martelé Jendoubi.
Aucun rapport entre les élections de 2011 et celles de 2022
L'ex-président de l'ISIE a expliqué que le contexte général compte énormément dans l'organisation des élections, rappelant, dans ce sens, que la Constitution a été changée, le Parlement dissous et l'activité de plusieurs instances constitutionnelles suspendue...
"Outre cela, il ne faut pas oublier qu'il y a une approche unilatérale... Seul le président de la République décide", a-t-il précisé.
Kamel Jendoubi s'est, par ailleurs, demandé comment on peut parler d'élections transparentes et indépendantes, dans un tel contexte.
"Les élections de 2011 n'ont rien à voir avec celles prévues en décembre", a-t-il estimé, soulignant que le président de la République est la seule partie concernée par cette échéance électorale.
L'invité de Mosaïque FM a, dans cette optique, déclaré que le futur Parlement ne représentera pas le peuple mais plutôt les localités.
L'ISIE n'est pas indépendante
Kamel Jendoubi a, également, déclaré que l'actuelle instance pour les élections n'est pas indépendante et qu'elle est en train de réaliser le projet du président de la République.
"L'ISIE n'était pas prête pour organiser le référendum mais l'a quand même fait, ce qui prouve qu'elle ne fait que appliquer zles ordres du pouvoir en place", a-t-il précisé.