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Présidentielle: ''Mourakiboun'' dénonce l'indifférence de l'ISIE

Le président du réseau «Mourakiboun» (Observateurs), Nafaâ Hajji, a déclaré dans Midi Show de ce lundi 2 septembre 2014, que le processus électoral pour la présidence a été, dès le début, entaché de nombreuses difficultés et obstacles, la dernière en date étant le non-respect par l'Instance Supérieure Indépendante pour les Élections des décisions du Tribunal administratif, concernant la réintégration de trois candidats, sous prétexte de ne pas avoir reçu le contenu des jugements dans les délais fixés, ce que le porte-parole du Tribunal administratif a récusé.

Il s'est étonné de la discordance des informations entre deux institutions étatiques sur une question aussi sensible que ľélection présidentielle, soulignant que le mot de la fin revient au Tribunal administratif et que l'Instance électorale ne peut pas être juge et parti.

Nafaâ Hajji a précisé que l'instance électorale a un rôle important dans l'organisation de cet événement, mais qu'elle n'est pas le seul décideur, soulignant que les composantes de la Société civile, les observateurs et les journalistes y jouent, également, un rôle crucial. Il a noté, dans ce sens, que le réseau «Mourakiboun» et d'autres associations ont une crédibilité et une neutralité reconnues au fil des élections passées, ayant gagné la confiance des électeurs; en leur offrant des garanties et en étant garantes de leurs voix.

Il a indiqué aussique le réseau «Mourakiboun» avait soumis 1217 demandes d'accréditation pour observer le scrutin, sans avoir reçu de réponse, que ce soit refus ou acceptation, jusqu'à présent. Il a précisé : «Nous avons été les premiers à demander des cartes d’accréditation le 29 juillet dernier et le 21 août, nous avons adressé une lettre au bureau d’enregistrement de l'Instance, sans obtenir de réponse. Nous avons, également, envoyé des rappels les 23 et 29 août par e-mail à l'Instance et à son président, mais comme d'habitude, nous avons été ignorés, malgré la légitimité de notre demande.»

Hajji a estimé que le fait de ne pas leur fournir les cartes d’accréditation ne servirait les intérêts d'aucune des parties, appelant à ouvrir l'accès à tous les acteurs de la Société civile, les journalistes et les candidats, en laissant au peuple le mot de la fin.