Pas d'nvestissement privé sans un environnement intégré incitatif
L'économiste Abdelbasset Smari à évoqué, lors de son intervention dans Midi Show, ce jeudi 8 août 2024, la situation économique en Tunisie, estimant qu'elle ne diffère pas beaucoup de l'année précédente.
Il a souligné que la dette, qui était d'environ 127 milliards de dinars, est montée à 139, selon ce qui est prévu dans le budget, un chiffre qui pourrait grimper davantage, d'après lui. "De même pour le taux de chômage, qui est de 16,2% et la croissance économique, qui n'a pas dépassé 0,4%, l'année dernière et qui n'évoluera pas beaucoup.
Malgré cela, l'intervenant estime que la situation économique s'est améliorée, au cours du premier semestre de cette année, "mais cela pour des raisons exogènes aux options du gouvernement", a-t-il relevé.
L'intervenant a, d'autre part, déclaré que "l'État s'empare légalement de votre argent en échange des services publics qu'il vous offre et nous nous demandons, dans ce contexte, où se trouvent ces services tels que la santé publique, l'éducation gratuite, et les infrastructures..."
Smari a, par ailleurs, souligné que l'autosuffisance nécessite de se concentrer sur l'investissement public, tandis que celui privé a besoin d'un environnement global et intégré incitatif.
Smari a mis rappelé aussi l'impératif de restaurer la confiance entre les Tunisiens et les institutions de l'État, en particulier le système financier, et de travailler à la réduction de la pression fiscale. Dans ce sens, il a proposé que les présidences de la République et du gouvernement à se pencher sur les dettes internes entre les institutions publiques dans les plus brefs délais, ce qui contribuerait à réduire le volume de la dette publique et la pression fiscale.