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SNJT: L'article invoqué dans l'affaire El Héni est caduc

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a exprimé sa préoccupation concernant le mandat de dépôt émis à l'encontre du journaliste Zied El Héni, qui a été placé en garde à vue la semaine dernière.

Lors de son intervention dans Midi show, ce mardi 2 janvier, Dabbar a dénoncé les poursuites engagées contre le journaliste, en vertu de l'article 86 du Code des télécommunications.

Zied Dabbar a souligné que ce Code avait été utilisé par l'ancien président déchu, feu Zine El Abidine Ben Ali, pour réprimer l'opposition, critiquant le recoyrs à cette loi dépassée,  étant donné que le décret 115 est toujours en vigueur.

Selon le président du SNJT, le délit reproché à Zied El Héni est une déclaration qui n'a pas été appréciée par la ministre du Commerce. L'intervenant est d'avis que ce n'est pas à la justice d'évaluer s'il s'agit d'une faute professionnelle ou non.

Il a, également, souligné que les normes internationales en matière de liberté d'expression accordent le droit de critiquer les ministres et les personnalités publiques.

Pour rappel, Zied El Héni a été convoqué par la 5e brigade de la Garde nationale d'El Aouina, le jeudi 28 décembre 2023, ce dont il a été informé le jour-même par les agents qui se sont rendus à son domicile. Il a comparu en tant qu'accusé, en raison de ses déclarations concernant la ministre du Commerce, lors d'une émission sur IFM. Le samedi 30 décembre, il a décidé de prolonger sa garde à vue de 48 heures.

Hier lundi, le ministère public a émis un mandat de dépôt à son encontre, en se basant sur l'article 86 du Code des télécommunications, qui stipule : "Est puni d'un emprisonnement d'un à deux ans et d'une amende de cent à mille dinars, quiconque sciemment nuit aux tiers ou perturbe leur quiétude, à travers les réseaux publics de télécommunications".