Adnène Limam: La trêve révèle l'essoufflement de l'entité sioniste
Adnène Imam, professeur universitaire spécialisé dans les relations internationales, a déclaré, ce mercredi dans Midi Show, que la trêve humanitaire de quatre jours, conclue entre le mouvement Hamas et l'occupation israélienne, après médiation égypto-américo-qatarie, "permettra à la résistance de reprendre son souffle et aux Gazaouis, qui représentent les véritables héros de cette guerre, de stocker leurs besoins en produits alimentaires, médicaux et en carburant".
Il a considéré que la trêve révèle l'essoufflement de l'entité occupante qui n'aurait pas accepté de telles conditions ni cette trêve, si elle était certaine de la victoire.
"Mais la question la plus importante reste de savoir si les résistants au Liban et au Yémen respecteront ou non la trêve", s'est-il interrogé, ajoutant que l'accord conclu pourrait constituer le début de la fin de la guerre.
"Si tel est effectivement le cas, la résistance aura remporté une brillante victoire, malgré les pertes. C'est que les guerres se gagnent et s'écrivent dans le sang", a-t-il dit.
D'autre part, Adnène Imam a estimé que l'opération "Déluge Al Aqsa" a représenté un tournant important dans l’histoire de la lutte palestinienne "car l’initiative du conflit est passée des mains de l’entité sioniste à la résistance", selon ses propos.
"Cela signifie aussi que derrière "Déluge Al Aqsa" se cache une infrastructure, une planification et des tactiques intégrées", a-t-il dit.
Par ailleurs, l'invité de Midi Show a déclaré que cette guerre a révélé le déclin culturel et moral et le vrai visage de l’Occident, qui ne se soucie pas des droits de l’Homme et qu'il les utilise uniquement pour servir ses intérêts.
Concernant les pays arabes, Adnène Imam a fait savoir qu'il en existe trois types révélés. "Le premier comprend les pays qui ne se soucient de la question palestinienne qu'à travers leurs intérêts nationaux et ce sont ceux qui ont normalisé ou s'orientent vers la normalisation (...) Il y a ensuite les pays qui traitent la question, selon une logique de principe et de conscience, comme la Tunisie, le Liban, la Syrie ou l'Algérie (...) La troisième partie inclut des pays qui n’ont pas de lien clair avec la question palestinienne", a-t-il expliqué.