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Guerre à Gaza : Que stipulent les accords de Genève ?

Le professeur de droit international, spécialisé en relations internationales Abdelmajid Abdelli a déclaré, lors d'une intervention téléphonique dans l'émission Midi Show de ce 16 octobre 2023, que la Palestine est un pays occupé, depuis 1948, précisant que les Conventions de Genève de 1949 obligent l'occupant à ne pas porter atteinte aux civils.

"Ces mêmes conventions stipulent que ce que le mouvement de résistance islamique Hamas s'inscrit dans le cadre de la lutte nationale reconnue par le droit international et les Conventions de Genève", a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, Abdelli a expliqué que ces accords donnent aux mouvements de libération le droit d'utiliser tous les moyens légaux pour se libérer de la colonisation, y compris l'utilisation d'armes.

Il a, également, précisé que le seul peuple qui soit sous occupation en 2023, est celui de la Palestine.

Il a, ainsi, souligné que les mouvements de libération menés par ce dernier, sont légitimes.

Il a, par ailleurs, rappelé qu'en 1979, les Nations Unies avaient adopté une résolution approuvée par les États membres, y compris Israël, confirmant que "la prise d'otages par les mouvements de libération est un acte légitime."

Il a ajouté que selon cette décision, ce que les brigades al-Qassam ont fait le 7 octobre entre dans le cadre de la libération de la colonisation et est, par conséquent, un acte légal autorisé par les règles du droit international.


"Par contre, ce que fait Israël est un crime de guerre et un génocide, en vertu du droit international, et non une légitime défense", a-t-il affirmé.

Abdelli a poursuivi que la réaction d'Israël à Gaza ne peut pas être qualifiée de légitime défense comme le prétend l'Occident, car l'article 51 de la Charte des Nations Unies énonce des conditions pour la légitime défense qui ne s'appliquent pas à Israël qui est un État d'occupation.

Il a ajouté : "L'occupation en droit international est un crime international et Israël commet des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, en vertu des Conventions de Genève. Ce sont des crimes qui ne seront pas effacés par le temps."


En ce qui concerne la demande d'Israël aux habitants de Gaza de se rendre dans le Sud de la bande de Gaza, Abdelli a déclaré que le droit international humanitaire interdit "le déplacement forcé, l'expulsion, le renvoi et l'évacuation", qui sont tous des actes assimilés à des crimes de guerre.

Il a précisé que lorsque l'occupant israélien bombarde un immeuble habité par des civils à Gaza, cela constitue un crime de guerre et un acte de génocide, en vertu du droit international, parce que visant l'extermination d'un groupe arabe musulman et chrétien.

Il a déclaré que les pays occidentaux qui mettent de l'avant "la légitime défense d'Israël", participent en fait à ce génocide.

"Malheureusement, les règles du droit international ne s'appliquent pas à la Palestine et la responsabilité incombe, en partie, aux pays arabes", a dit Abdelli, précisant "et ce, bien que la Palestine soit incluse dans l'accord de Rome portant création de la Cour pénale internationale et qu'elie puisse engager des poursuites pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité".