languageالعربية

Immigration: L'UE veut imposer ''son'' accord à la Tunisie ?

L'universitaire et spécialiste en affaires de l'immigration et membre du Forum tunisien des Droits économiques et sociaux Riadh Ben Khalifa a déclaré que la Tunisie ne peut pas assumer, seule, les conséquences des politiques européennes et leur contribution à nourrir les conflits dans différentes régions du monde et à augmenter le nombre de réfugiés et de migrants se dirigeant vers les pays du Nord.


Il a ainsi affirmé, dans son intervention dans Midi Show, ce jeudi 31 août, que la question de l'immigration ne peut être résolue dans le cadre d'un accord avec la Tunisie, mais dans le cadre d'une approche globale pour traiter le fond du problème.

Il a, en outre, insisté sur l'importance de ne pas accepter les politiques européennes soumises aux pressions populistes et  racistes du Parlement européen et de ceux des différents pays européens.


Et d'ajouter: "La Tunisie a déjà fait beaucoup de concessions, en acceptant d'accueillir les Tunisiens expulsés de l'Europe mais elle reste campée sur sa position de ne pas accepter les autres migrants, arrivés en Europe à travers ses frontières".


Et de déplorer: "La Tunisie ne contrôle pas le jeu.  La mafia internationale, aidée par les milices libyennes,  manipule les Subsahariens qui se livrent à leur tour au trafic d'êtres humains".

Khelifa considère aussi que l'Union européenne fait pression pour imposer un accord à la Tunisie, dans le cadre de ce qu'on appelle la politique européenne de voisinage.


"Dans un contexte de profondes divergences entre les pays de l'Union européenne sur les politiques d'immigration et d'asile, la Charte européenne des migrations sera reformulée, à la demande de plusieurs pays, surtout ceux qui sont le plus touchés par les problèmes d'immigration, à savoir l'Italie, l'Espagne et la Grèce", a-t-il expliqué

L'intervenant a enfin déclaré que l'Italie était en colère contre la politique européenne, surtout depuis l'arrivée au pouvoir de Meloni qui, avec l'augmentation du nombre de migrants irréguliers arrivant sur son territoire, a promis de mettre fin au flux des migrants sur son territoire.