languageالعربية

La ''Remontada'', quatre ans après…

Quatre ans après l'inoubliable "remontada", le Paris SG retrouve le FC Barcelone et le Camp Nou, mardi soir, pour un 8e de finale aller de Ligue des champions électrique, avec Lionel Messi comme tête d'affiche, mais pas Neymar, blessé.

Le soir du 8 mars 2017, les Parisiens ont quitté la Catalogne rouges de honte.

Ils venaient alors de subir le plus incroyable retournement de l'histoire, dans un stade qui n'en croyait pas ses yeux: battu 4-0 à l'aller, le Barça avait réussi l'impensable (6-1), se qualifiant pour les quarts de la C1.

Aujourd'hui, le souvenir de cette humiliation perdure dans la capitale, mais le PSG a bien grandi, jusqu'à atteindre pour la première fois la finale de l'épreuve reine européenne, en août dernier, s'inclinant seulement devant le Bayern Munich (1-0).

Paris retrouve les Ramblas avec l'ambition d'un finaliste sortant qui n'est pas venu pour le tourisme: son entraîneur Mauricio Pochettino, arrivé en janvier, rappelle qu'il est venu pour "gagner, gagner, gagner".

"L'excitation est présente, dans tout le club, car l'objectif évident pour le PSG est de gagner la Ligue des champions, et nous avons accepté cette responsabilité", a reconnu mardi l'Argentin, qui a porté les couleurs et entraîné le rival local du Barça, l'Espanyol Barcelone.

"La remontada? Nous sommes tranquilles, l'histoire, c'est l'histoire, nous sommes un staff différent, il y a des joueurs différents", a-t-il poursuivi.

- Duel Messi-Mbappé -

Pourtant, le PSG a passé ses derniers jours à regarder dans le rétroviseur. Les blessures, presque coup sur coup, d'Angel di Maria (cuisse) et Neymar (adducteur) lui ont rappelé ses échecs de 2018 ou 2019, en huitièmes.

A chaque fois, "Ney" était absent... Décisif durant la phase des groupes, le Brésilien trépignait de retrouver son fief barcelonais, où il a brillé entre 2013 et 2017.

"Ney", qui espère jouer la manche retour, et "Dima" pèsent pour plus de la moitié des buts parisiens en Ligue des champions cette saison.

Leur absence accroît automatiquement la pression sur Kylian Mbappé, qui va jouer pour la première fois au Camp Nou.

Son duel avec Lionel Messi sera l'une des clés de la partie. Les deux hommes se partagaient la "une" des journaux mardi matin.

"La guerre des étoiles", écrit Le Parisien.

"Duel du présent et du futur. Celui qui se profile", pour le journal espagnol Marca qui précise: "un choc stellaire qui pourrait se répéter... avec d'autres maillots", rappelant l'avenir indécis des deux stars.

"Mbappé défie Messi", pour son concurrent Marca.

"Pour n'importe quel fan de football, ces deux joueurs sont un régal, il faut le savourer", a lancé l'entraîneur hollandais du Barça, Ronald Koeman.

"Nous aurons besoin (de Messi) à son meilleur niveau pour l'emporter. C'est presque la même chose pour le PSG, avec un joueur (Mbappé) extrêmement rapide qui peut nous compliquer les choses", a-t-il poursuivi.

- Liverpool en danger -

La "Pulga" argentine traverse une très bonne période. Avec huit buts sur ses cinq derniers matches de Championnat, le sextuple Ballon d'Or incarne la montée en puissance d'une formation qui a mal commencé la saison, après le séisme de la défaite 8-2 face au Bayern en quarts de la C1, en août.

Même son entente avec Antoine Griezmann, décriée à ses débuts, s'est améliorée.

Malgré lui, Messi est aussi devenu le visage de la rivalité croissante entre le Barça et le PSG. Depuis décembre, le président Nasser Al-Khelaïfi et le directeur sportif Leonardo ont clamé leur intérêt pour la mégastar qui arrive en fin de contrat.

"Franchement, on n'y prête même pas attention dans le vestiaire. Leo l'a dit, il veut faire une grande saison avec le FC Barcelone", a balayé le défenseur Jordi Alba.

Question sportive, d'honneur, d'avenir... A Barcelone, où le Barça s'énorgueillit d'être "plus qu'un club", c'est "plus qu'un match" que le PSG dispute.

Dans l'autre rencontre de la soirée, Liverpool se rend à Budapest y défier le RB Leipzig. Les "Reds", vainqueurs en 2019, ne sont que l'ombre d'eux-mêmes ces dernières semaines, entre les blessures et les bourdes du gardien Alisson.

(AFP)

 

share