France: La gauche en tête...et après ?
Après leur victoire inattendue au second tour des élections législatives, hier dimanche, les principaux dirigeants du Nouveau Front populaire se déclarent déjà prêts à gouverner.
Selon les dernières estimations de l’Ifop, l’union des gauches devrait obtenir entre 180 et 215 députés, surpassant ainsi le camp présidentiel et le Rassemblement national.
Bien qu'ils soient loin de la majorité absolue, ils deviennent la première force du Parlement. «Le président de la République doit appeler le Front populaire à gouverner», a insisté Jean-Luc Mélenchon, le patron des "Insoumis", depuis le quartier général de sa formation politique. Cependant, avec un Hémicycle divisé en trois blocs, Emmanuel Macron garde le contrôle de la situation. Même la démission imminente de Gabriel Attal, annoncée dimanche soir, ne l'oblige pas à nommer immédiatement un nouveau gouvernement.
Réélu sans difficulté dans les Hauts-de-Seine, le chef du gouvernement s’est conformé à la tradition républicaine, voulant qu’un Premier ministre démissionne, après les élections législatives.
Le calendrier devrait donc s’étendre au moins jusqu’à la fin de la semaine. Malgré leur victoire, la gauche unie doit encore se mettre d'accord sur le choix d’un Premier ministre pour former une équipe gouvernementale. Ce choix a été repoussé, à plusieurs reprises, pendant les vingt jours de campagne, faute d’accord entre les quatre partis de l’alliance.
Ils devront, également, chercher d'autres alliés dans l’Hémicycle, leur majorité relative les exposant rapidement à une motion de censure. Plusieurs questions doivent être résolues avant de pouvoir nommer un chef de gouvernement. Le dernier mot revient de toute façon au président, qui pourrait même choisir un Premier ministre de gauche, autre que celui désigné par le NFP.
Le Figaro