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C.Sarsar: le retard des élections municipales est dû à certains partis

Chafik Sarsar, président de l’ISIE était l’invité de Midi-show aujourd’hui, mercredi 27 juillet 2016. Sarsar a parlé des raisons du retard enregistré quant aux élections municipales.

 

De fait les élections municipales prévues pour le 26 mars 2017, ne semblent pas pouvoir se tenir à temps. Sarsar explique que, techniquement, ceci est dû à l’adoption de la loi électorale qui n’a pas encore été faite. « A priori, on doit écrire une feuille de route, et par la suite une adoption de la loi électorale doit avoir lieu. Et selon la feuille de route qu’on a rédigée, il était prévu que l'adoption de la loi ait lieu en juin pour qu’on la publie au journal officiel avant le 22 juillet. Autrement, on ne peut pas parler de calendrier !

La loi électorale doit d’abord être adoptée pour que l’ISIE puisse entamer la procédure d’enregistrement. Or, à ce rythme, on ne peut pas faire de médiaplanning,  ni recruter, ni avancer.

 


Voici les articles à cause desquels on boite

 
Sarsar explique que tout ce retard est techniquement dû à deux clauses. Il s’agit de l’article se relatant au vote des sécuritaires et des militaires et de l’article se relatant à la parité. Il estime pourtant, qu’il s’agit d’articles sans complexité qui peuvent être discutés et résolus en très peu de temps.

« Il n’y a pas de loi parfaite ! On trouve toujours des lacunes qui peuvent être discutées et amendées d’autant plus que les points les plus importants de la loi ont déjà été  résolus.

A mon sens, le différend est plutôt relatif au tiraillement politique. Toutefois, nous autres à l’ISIE, ne pouvons pas avancer d’un seul pas ni trancher en mettant un calendrier parce que la loi n’est pas finale. Autrement, on violera la Constitution".

 


Si on dépasse le 7 Août, le retard est irrécupérable


Sarsar explique que les élections municipales ne peuvent avoir lieu en mars que si l’adoption de la loi ait lieu avant les vacances des députés qui ont officiellement lieu dès le 7 Août. « La loi est prise en otage, et celui qui va payer les pots cassés, ce sont les municipalités, l’image du pays à l’étranger, la gouvernance locale et la constitution qui n’est pas appliquée !

 


Les partis politiques sont responsables


La responsabilité de ce retard, selon Sarsar revient aux partis politiques. « C’est à cause des calculs partisans et politiques qu’on stagne. Certains politiciens et certains partis veulent que les élections soient retardées ! Et il n’y a pas photo, s’ils agissent ainsi, c’est bien parce qu’ils ne sont pas encore prêts ! Pourtant, il fallait mettre l’intérêt du pays avant tout. Certes pour les politiques, le retard est de bonne guerre, mais l’intérêt politique ne doit pas se faire aux dépens du pays ».


Le président de l’ISIE estime pourtant qu’il ne faut pas qu’un problème politique se retentisse sur les mécanismes de l’Etat. « Il n’y a aucune visibilité et si on maintient ce rythme,  l’élection peut avoir lieu même en 2018 ».

 


L’ISIE a réussi ses missions


Par ailleurs, Chafik Sarsar a précisé que l’ISIE s’avère être, selon une étude de « I Watch », l’institution la plus intègre en Tunisie. « Aujourd’hui, les pays développés disent que la Tunisie n’a plus besoin d’experts et d’observateurs étrangers lors des élections, et ceci est une grande fierté pour nous tous »


Concernant la date des élections du Conseil Supérieur de la Magistrature, Sarsar révèle que les élections auront lieu dans les temps et que les choses avancent dans le bon sens concernant le CSM.

 

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