Belhaj: Renforcer le rôle du secteur privé, clé du développement
Le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Férid Belhaj, a déclaré, dans Midi Show, de ce vendredi, que l'État doit réduire sa présence dans le domaine économique et ouvrir la porte au secteur privé, pour qu'il joue un plus grand rôle dans ce domaine, afin de créer du développement et des emplois.
Belhadj a expliqué que le nouveau cadre de partenariat entre la Tunisie et la Banque mondiale, qui s'étend jusqu'en 2027, comprend un certain nombre de propositions au gouvernement, autour de trois axes majeurs, dont la nécessité pour l'État de se mettre en retrait dans le domaine économique, au profit du secteur privé, qui a un plus grand potentiel de création d'emplois.
Il a aussi noté que l'État a échoué là où il se trouvait dans les secteurs économiques, selon son estimation.
Dans le même contexte, il a souligné que le capital humain est important pour que l'économie entre dans une nouvelle phase, avec la nécessité de fournir une formation réalisable à ce capital humain pour faire face aux besoins du marché.
Et d'insister sur la nécessité de réduire les formalités du système de licences et d'offrir davantage de possibilités pour de nouvelles interactions, entre le secteur bancaire et le secteur privé.
Belhaj a, aussi, estimé que permettre au secteur privé d'ouvrir plus d'espace, peut donner à la Tunisie la possibilité d'atteindre des taux de croissance supérieurs aux attentes actuelles, pouvant atteindre 5 ou 6 %.
D'autre part, le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord a indiqué que l'investisseur tunisien ou étranger a besoin d'être rassuré, notamment par la mise en place d'un Tribunal de commerce, dont les juges maîtrisent les affaires économiques pour connaître les litiges et les problèmes pouvant survenir entre investisseurs et acteurs économiques.
Belhaj a, par ailleurs, déclaré que la Banque mondiale et le gouvernement tunisien ont travaillé dans le cadre du nouveau partenariat pour définir les urgences, tout en faisant preuve d'une certaine flexibilité, puisque les priorités peuvent changer en fonction de la réalité.
Et de dire que le programme de partenariat comprend un certain nombre de projets, y compris ceux liés au secteur des transports et aux petites et moyennes entreprises, à travers la création d'une ligne de financement pour ces institutions.
Il a affirmé, dans ce sens, la volonté de la Banque mondiale d'interagir avec le gouvernement sur d'autres projets, au cas où de nouvelles priorités émergeraient.
Férid Belhaj a déclaré qu'il sentait le sérieux de l'Etat tunisien à adhérer aux accords, soulignant la nécessité de tirer les leçons du passé.