Trump refuse de s'engager quant à un transfert pacifique du pouvoir
Le président américain a refusé, hier mercredi, de s'engager à un transfert pacifique du pouvoir, en cas de défaite à l'élection du 3 novembre, s'attirant les réactions outrées de son adversaire démocrate et jusque dans son propre camp.
«Il va falloir que nous voyions ce qui se passe», a déclaré Donald Trump, lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche.
Réactions
Joe Biden a immédiatement réagi à ces propos du milliardaire républicain qui joue régulièrement avec l'idée de ne pas reconnaître les résultats de l'élection. Il avait formulé la même menace lors du scrutin de 2016 qu'il avait remporté face à Hillary Clinton.
«Dans quel pays vivons-nous? Je plaisante à peine. Je veux dire, dans quel pays sommes-nous ? Il dit les choses les plus irrationnelles, je ne sais pas quoi dire», a déclaré le candidat démocrate.
Le sénateur républicain Mitt Romney, qui s'oppose régulièrement au président, s'est également insurgé.
«Le transfert pacifique du pouvoir est fondamental pour notre démocratie; sans cela, c'est le Belarus. Toute suggestion par un président qu'il puisse se soustraire à cette garantie constitutionnelle est à la fois impensable et inacceptable», a-t-il affirmé sur Twitter.
Ces déclarations ambiguës de Donald Trump s'inscrivent dans un contexte tendu aux États-Unis.