Le Canada va déplacer une partie de ses troupes d'Irak vers le Koweït
Le Canada a annoncé ce mardi une pause dans ses opérations militaires en Irak et le déplacement vers le Koweït d'une partie de ses quelque 500 soldats déployés dans ce pays, en raison des tensions dans la région.
"Au cours des prochains jours, des effectifs quitteront temporairement l'Irak pour s'installer au Koweït, grâce aux efforts de planification déployés par la coalition et l'Otan", explique le chef d'état-major canadien, le général Jonathan Vance, dans une lettre aux familles des militaires publiée sur Facebook.
"Nous prenons ces mesures pour veiller à la sûreté et à la sécurité de nos effectifs", a expliqué le général.
Il a justifié cette "pause opérationnelle" des opérations canadiennes par la situation "complexe" en Irak après la mort du général iranien Qassem Soleimani dans une attaque américaine à Bagdad.
Le Canada compte quelque 800 militaires dans la région, dont environ 500 en Irak où ils participent notamment à la mission de formation de l'OTAN, dirigée par la majore-générale canadienne Jennie Carignan.
Des soldats canadiens participent également à une autre mission dans le cadre de la coalition internationale luttant contre le groupe Etat islamique, emmenée par les Etats-Unis.
Ni le général Vance ni le ministère de la Défense n'ont précisé combien de militaires canadiens seraient relocalisés vers le Koweït.
L'OTAN et plusieurs pays, dont l'Allemagne et la Roumanie, ont annoncé mardi le retrait d'une partie de leurs soldats stationnés en Irak.
La France a de son côté affirmé qu'elle n'avait "pas l'intention" de retirer ses militaires actuellement stationnés dans ce pays.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est entretenu mardi de la situation en Irak avec la chancelière allemande Angela Merkel et le roi de Jordanie Abdallah II, convenant d'appeler à une "désescalade" des tensions dans la région.
La veille, M. Trudeau s'était déjà entretenu avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg.
Les deux hommes ont souligné qu’il était "important de réduire les tensions ainsi que de soutenir la sécurité et la stabilité en Irak et dans l'ensemble de la région, notamment en poursuivant la lutte contre Daech", avait indiqué le bureau du Premier ministre canadien dans un communiqué.