Syrie: l'ONU appelle à juger les crimes du passé
L'ONU a demandé, ce lundi, que tous les responsables d'exactions sous le "régime" de Bachar al-Assad en Syrie rendent des comptes dans le cadre d'un processus de transition politique, et appelé à protéger les minorités.
"Toute transition politique doit veiller à ce que les auteurs de violations graves répondent de leurs actes" ainsi que "les responsables", a déclaré le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, en conférence de presse à Genève.
"Nous devrons veiller à ce que les responsables de ces violations, qu'il s'agisse du gouvernement précédent, du président ou d'autres, mais aussi tous les autres responsables de violations soient amenés à rendre des comptes", a-t-il insisté, affirmant qu'"il y a des motifs sérieux de penser que l'ancien président et quiconque occupait un poste de premier plan ont pu commettre des atrocités".
A cet égard, il juge "impératif que toutes les preuves soient méticuleusement conservées en vue d'une utilisation à l'avenir".
Il encourage aussi "vivement" la "nouvelle Syrie" à décider "de ratifier le statut de la Cour pénale internationale" mais souligne que "la CPI ne remplace pas (...) la mise en place d'un système juridique national facilitant des procès équitables".
Le 27 novembre, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a lancé une offensive à partir de son fief à Idleb (nord-ouest).
En dix jours, devant l'effondrement des forces gouvernementales, les rebelles ont conquis de vastes territoires et les grandes villes d'Alep (nord), Hama (centre), Deraa (sud) et Homs, avant d'entrer dans la capitale.
(AFP)