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La HAICA dénonce une agression odieuse sur des journalistes de la TAP

La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a qualifié d'" odieuse" l'agression de policiers sur des journalistes de l'Agence Tunis Afrique-Presse (TAP) pour tenter d'imposer par la force l'installation de Kamel Ben Younes à la tête de l'établissement.

Dans un communiqué, l'Instance de régulation de l'Audiovisuel met en garde l'opinion publique contre la méthode à laquelle a eu recours le gouvernement de Hichem Mechichi envers les médias publics. Une méthode qui constitue, désormais, un vrai danger sur l'avenir de la liberté de presse en Tunisie, a-t-elle averti.

La HAICA a dit rejeter toute nomination partisane qui menace l'indépendance des médias publics, fustigeant le recours à la force pour imposer l'installation du nouveau PDG.

" Il s'agit d'un précédant grave ", a souligné la Haica dans le même communiqué.

Par ailleurs l'instance de régulation a évoqué la crise au sein de la Radio " Shems fm ". Une crise provoquée par une nomination partisane à la tête de ce média pour servir des intérêts politiques, selon toujours la Haica.

Un important nombre de policiers a fait mardi incursion dans le siège de la TAP et agressé verbalement et physiquement son personnel, pour tenter d'imposer par la force l'installation de kamel Ben Younes à la tête de l'agence.

Un rassemblement de protestation sera organisé, jeudi 15 avril, devant le siège de l'agence à l'appel du syndicat national des journalistes tunisiens. Le personnel de la TAP, entre journalistes, administratifs et agents, a également décidé d'observer une grève générale le 22 avril au niveau central et régional. Une première depuis la création de l'agence en 1961.

(TAP)