Essid: Le recours à la force au bassin minier n'est pas la solution
Lors d'une interview diffusée sur la chaîne Attassia Tv, dans la soirée de ce mercredi 20 juillet, le chef du gouvernement Habib Essid a indiqué que son équipe gouvernementale a déployé tous ses efforts pour réaliser les objectifs tracés.
"Nous avons effectué de grandes réalisations dans plusieurs domaines en particulier dans le secteur sécuritaire malgré les dangers et sans entrer dans les détails".
Pour Essid, son gouvernement a réussi la majorité des négociations sociales entamées avec la centrale syndicale et que ceci n'était pas possible depuis 2011.
"Quand je compare les chiffres des grèves et des journées de travail perdues, j'estime qu'il existe aujourd'hui une amélioration de 70%".
En revanche, le chef du gouvernement a estimé que la Tunisie est passée par quatre années difficiles et que ceci a des répercussions sur l'économie.
Il a également évoqué les projets en suspens, à savoir les routes, les réseaux de distribution de gaz et d'électricité, le transport et bien d'autres et a ajouté que le gouvernement s'est concentré sur leur application.
Essid a estimé qu'à côté des choses positives, il existe plusieurs points négatifs qui concerne des domaines vitaux, à savoir les secteurs du tourisme et du phosphate.
"Le secteur du phosphate souffre depuis 2011 (...) nous produisons 8 millions de tonnes en 2010 et nous sommes passés à 2 millions en une année".
Il a ajouté que l'usage de la force pour régler le problème du phosphate dans le bassin minier, comme certains le pensent n'est pas la solution.
Essid a déclaré que la reprise du rythme normal de production est de la responsabilité du gouvernement, de la société civile et de tous.
"Le problème du phosphate n'a pas encore été réglé (...) il faut une solution radicale".