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"THAMM PLUS" : Vers une migration de travail structurée

Le programme "THAMM PLUS" a été lance ce mercredi 20 novembre lors de la tenue de la septième réunion du Comité de pilotage du programme "Pour une approche holistique de la gouvernance de la migration et de la mobilité des travailleurs en Afrique du Nord" en Tunisie.

Ce programme est mis en œuvre par le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, en partenariat avec les bailleurs de fonds et soutiens du programme, à savoir l’Union européenne et le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ).
Mise en place d’un système de veille pour suivre les évolutions du marché de l’emploi et les professions demandées à l’échelle nationale et internationale

Le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Riadh Chaoued, a déclaré à Mosaïque FM que le programme "THAMM" vise principalement à améliorer la gouvernance de la migration de travail et à mettre en place des programmes de mobilité légale et organisée, dans le cadre de la coopération entre les pays d’Afrique du Nord et ceux de l’Union européenne. Le programme s’efforce également de renforcer les mécanismes de protection des travailleurs migrants à toutes les étapes de la migration, conformément aux droits de l’homme et aux normes internationales du travail pour la migration de main-d’œuvre. Un système de veille sera instauré pour suivre les évolutions du marché du travail et identifier les métiers recherchés aux niveaux national et international.

Renforcement des capacités et partenariats avec les pays européens

Riadh Chaoued a également indiqué que les activités du programme "THAMM" ont contribué à renforcer les capacités des acteurs impliqués dans l’élaboration des approches migratoires, la planification des mobilités et l’établissement de partenariats avec les pays européens participant à ce programme, notamment la France, l’Allemagne, l’Italie et la Belgique. Une convention d’entente a été signée entre la Tunisie et l’Italie le 20 octobre 2023, permettant à la Tunisie de bénéficier d’un quota annuel de 4 000 opportunités d’emploi par an sous des contrats de travail non saisonniers.

Un protocole d’application de cette convention a été conclu entre l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) et l’agence italienne pour l’emploi Sviluppo Lavoro Italia le 4 mars 2024. Ce protocole concrétise le quota attribué à la Tunisie, contribuant ainsi à consolider le lien entre migration et développement, tout en promouvant le concept de gain mutuel tripartite (pays d’origine, pays d’accueil, et migrant) dans une approche gagnant-gagnant.
 

Un espace de dialogue sur la migration de la main-d’œuvre

Le ministre a également mentionné la signature, le 2 juillet 2024, d’un accord-cadre de coopération entre l’ANETI, l’Agence tunisienne de la formation professionnelle, l’Association italienne de la construction et des travaux publics (ANCE), et l’association italienne ELIS. Cet accord vise à renforcer la coopération tuniso-italienne en répondant aux besoins des entreprises italiennes en compétences tunisiennes et en main-d’œuvre spécialisée dans le secteur de la construction et des travaux publics, à travers la création de 2 000 contrats de travail dans ce secteur sur plusieurs années.

Riadh Chaoued a souligné que le programme "THAMM" a permis de créer un espace de dialogue réunissant toutes les parties prenantes dans le domaine de la migration de la main-d’œuvre, en vue d’établir une vision commune pour développer des voies régulières de migration. Grâce à ce programme, des travailleurs tunisiens ont été intégrés dans les marchés de l’emploi en Allemagne, en France, en Belgique et en Italie dans divers secteurs tels que l’hôtellerie, la restauration, l’électronique, l’électricité, la construction, l’agriculture, le tourisme, la santé, l’industrie, ainsi que le développement des services administratifs et leur numérisation. Cela inclut notamment la gestion des dossiers de main-d’œuvre étrangère, le suivi des établissements de formation professionnelle, l’homologation des diplômes, le suivi des offres d’emploi à l’étranger et la comparaison des programmes de formation tunisiens avec ceux des pays d’accueil.