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Affaire du magistère rejeté: Saïed ''scandalisé''...

Un étudiant en droit et en sciences politiques a porté plainte contre les membres du jury de son magistère, les accusant de l’avoir privé de son droit de décrocher son diplôme.

Cette plainte a conduit à la convocation de trois enseignantes devant la Brigade des recherches et des investigations de la Garde nationale de Tunis. Cela a suscité l’étonnement et l’indignation du milieu universitaire qui a considéré cette affaire comme "un étrange précédent" et une "ingérence dans une question scientifique" qui doit être débattue exclusivement à l’université.

Mustapha Beltaïef, doyen de la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, a qualifié, lors d’une intervention dans Sbeh Ennes, cette affaire "d’étrange" et que le jury est autonome et indépendant, comme les normes en vigueur.  

"Dans les conditions normales, un étudiant qui se sent lésé, peut saisir le Tribunal administratif qui examine uniquement les aspects procéduraux. Seuls les membres du jury ont l’habilité de juger le contenu et la valeur scientifique d’un magistère", a-t-il précisé.

Mustapha Beltaïef a souligné qu’il a informé le président de la République, Kais Saïed, des dessous de l'affaire, quand il l’a appelé pour demander des explications sur ce dossier. "Le chef de l’Etat a qualifié ce qui s’est passé de scandale et il s’est engagé à demander à la ministre de la Justice de classer l’affaire et de cesser les poursuites", a-t-il ajouté.

Il a souligné que le plaignant a insisté pour se présenter, malgré les réserves émises par son encadrante sur la qualité du contenu de sa thèse et qu’il a fini par obtenir la note de 6/20.