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Ridha Belhadj : on a le droit de protester mais qu’on n’abuse pas!

Ridha Belhaj, l’ancien directeur du cabinet présidentiel et président du Comité politique de Nidaa Tounés, a parlé des dernières protestations des syndicalistes aussi bien dans le rang des sécuritaires que les slogans de protestations scandés contre le ministre de la Santé, dans Midi-Show aujourd’hui, lundi 29 février 2016

Ceci dit, en dépit des questions frontales de Boubaker Ben Akeicha, Ridha Belhaj a parlé avec réserves pour donner raison à « tout le monde » et « personne en particulier » !
 Parce que s’il a considéré les protestations des syndicalistes sécuritaires, de dangereuses, il s’est peu exprimé sur les autres protestations. Belhadj  a estimé que les actes de contestations n’émanent que d’une partie des sécuritaires. « La majorité des hommes de la sécurité en Tunisie sont nationalistes. Les syndicalistes protestataires représentent un nombre proportionnellement restreint si on le compare avec le nombre général des hommes de sécurité. D’ailleurs tout le monde était contre eux. La société civile, l’opinion publique, les partis politiques ont tous condamné ces protestations. Ce qu’il faut ? C’est appliquer la loi ! Mais l’application de la loi nécessite des procédures. Et celles-ci prennent du temps.
Pour ce qui des syndicalistes de la Santé qui ont récemment scandé des slogans contre le ministre de la Santé, Ridha Belhadj dit qu’il croit au droit de protester et de manifester.
« Même si on croit au droit syndical, on croit aussi qu’il ne faut pas violer la loi. Nous appuyons le ministre, mais on veut garder le droit syndicaliste. Pour résoudre ces différends, il faut trouver des compromis loin des conflits. La Tunisie vit une transition, même si la désignation d’un directeur est des prérogatives du ministre, il vaut mieux écouter les protestations et trouver un compromis. Ici, l’UGTT  a un rôle essentiel pour la réussite de cette période. Toutes les solutions doivent s’inscrire sous l’enseigne de la loi. Parce que d’un côté, on a droit aux services de santé de qualité dans les hôpitaux, mais il ne faut pas non plus abuser.