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Ghali: L'Etat critique la société civile et finance une association...

Le directeur des programmes au Centre Al Kawakibi pour la transition démocratique (KADEM), Amine Ghali, était l'invité de Midi Show, ce mercredi 13 décembre, pour parler de la position des organisations de la Société civile nationale et internationale du changement du décret 88 et de l'initiative législative à cet égard, présentée devant l'ARP.

Il a déclaré que depuis deux ans, la Tunisie connaît un revers et l’on peut dire que l'on se dirige vers un "Etat en dehors de la voie démocratique" et qu'il existe une intention de réduire la liberté d’activité des associations, à travers l'amendement du décret 88 les réglementant.

"Les autorités parlent de financer les associations à hauteur de deux ou trois millions de dinars, tandis que l'État finance l'Union tunisienne de la solidarité sociale, à hauteur de 60 millions de dinars par an (...) L'idée est que celui qui obtient un financement doit appliquer des mécanismes de transparence", a-t-il précisé.

Concernant le décret 88 de l'année 2011 relatif à l'organisation des associations, Amine Ghali a assuré que ce décret est un acquis et que les associations en Tunisie sont principalement réglementées par le décret 88 et par toutes les lois en vigueur dans le pays.

"Cette loi est aussi l'héritage de la démocratie en Tunisie (...) C'est un décret libéral, considéré comme le meilleur au niveau international selon le classement des organisations internationales (...) Les autorités souhaitent aujourd'hui la modifier", a-t-il dit.