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Le duel Saied - Karoui : Résumé

Les deux candidats au second tour de la Présidentielle, Nabil Karoui et Kais Saied, se sont affrontés lors d'un débat télévisé diffusé ce vendredi 11 octobre 2019, afin de se présenter et de présenter leurs programmes respectifs. Un duel longtemps attendu par le peuple tunisien qui n'arrive toujours pas à se décider.

Le premier, un homme d'affaires de 56 ans, qui vient d'être libéré après avoir été incarcéré pour blanchiment d'argent et évasion fiscal et le second, un constitutionnaliste de 61 ans qui a préféré garder le silence durant sa campagne électorale dans le cadre de l'égalité des chances, ont tous deux été absents de la scène politique au moment où le citoyen tunisien devait peser le pour et le contre avant de faire un choix.

 

Sécurité nationale

Nabil Karoui s'est engagé principalement à instaurer une agence commune pour les renseignements et à investir dans la cybersécurité. Il a promis, dans ce sens, d'améliorer la situation des employés des institutions sécuritaires et de leur fournir plus de matériels et de moyens. 

"Les sécuritaires ne sont jamais à l'abri du danger et de la mort, c'est pourquoi je m'engage à tripler les salaires des martyrs. Je tiens, une fois président de la République, à garantir la dignité du blessé et celle de la famille du martyr", a-t-il affirmé faisant savoir qu'il voudrait mettre fin aux funérailles médiatisées sans lendemain.

Kais Saied s'est quant à lui, engagé à créer un établissement public qui sera baptisé 'FIDA' à la mémoire des martyrs. Il permettra aux familles des martyrs des institutions sécuritaires de bénéficier des salaires et des promotions ainsi que d'avoir une vie décente. "Ce projet n'est pas nouveau, Je l'avais déjà présenté à l'assemblée constituante", a-t-il ajouté.

 

Affaires étrangères et relations internationales :

Kais Saied a souligné l'importance de la continuité de l'Etat en relation avec les accords et conventions conclus avec les autres pays. "Les liens tissés à l'étranger ne changeront pas parce qu'il y a un nouveau président de la République aux commandes", a-t-il rassuré. 

Nabil Karoui sera, d'après ses dires, le premier ambassadeur de la Tunisie qui sera à la quête d'opportunités d'ordre économique. "J'investirai dans la diplomatie numérique et j'inviterai les géants Netflix, Amazon, Microsoft et autres à venir s'investir en Tunisie. Il s'agit de la troisième révolution industrielle qui nous permettra d'être à jour." a-t-il promis.

 

La crise de la Libye :

Sur cette question, Nabil Karoui a fait savoir que la Tunisie ne peut respirer que si la Libye arrive à mettre un terme: "Nous ne pouvons pas avancer tant que la Libye n'a toujours pas trouvé de solution", a ainsi exprimé le candidat son soutien au Libyens. Et de rappeler qu'il s'agit d'un même peuple qui habite deux pays.

Il a, cependant, mis le doigt sur l'importance se consulter les grandes puissances mondiales telles que la Russie, la France, l'Italie, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Pour Kais Saied, L'affaire dépend d'une force de proposition. Les Libyens, doivent, selon lui, prendre leur destin en main et décider de leur propre sort d'une manière indépendante. Et de réaffirmer que la Tunisie sera, de ce fait, une terre de dialogue: "Ils sont nos frères et nous adoptons leur cause". a-t-il résumé.

 

Appareil secret d'Ennahdha :


Sur ce point, Kais Saied a exprimé son étonnement au sujet du retard du traitement de l'affaire de l'assassinat de Mohamed Brahmi et de Chokri Belaid. "Je veillerai à changer la composition du Conseil de la magistrature et je n'autoriserai aucun parti à se mêler des affaires de la justice" , a-t-il dit ajoutant qu'une justice indépendante vaut beaucoup plus que mille constitutions.

Nabil Karoui a enchaîné disant que feu Chokri Belaid était son avocat et qu'il a un lien étroit et particulier avec ce dossier . "Nous devons connaître la vérité et je formerai, pour ceci, un comité et un tribunal spécialisés pour s'occuper de près de cette affaire.Je lui fournirai tous les moyens pour mener l'enquête." s'est-il écrié.

 

Normalisation avec l'entité sioniste

Kais Saied a férocement défendu la Palestine dès que la question de la normalisation avait été évoquée. "Il s'agit d'une haute trahison qui sera pénalisée" , n'arrêtait-il de répéter. Et de rappeler que la Tunisie est en guerre avec Israël, établissant ainsi la différence entre un juif, un Israélien et un sioniste.

Nabil Karoui s'est dit lui aussi pour la criminalisation de la normalisation avec Israël : "Nous formerons la même position que la Palestine", a-t-il répondu.

 

Les 100 premiers jours à la Présidence :

Pour conclure, Karoui a promis de réunir tous les partis et les organisations nationales pour une initiative , celle de lutte contre la pauvreté, qui est selon lui, la mère de tous les maux, dès les 100 premiers jours.

"J'irai à Gafsa et je réglerai le litige relatif à la société du phosphate. Nous faisons les mendiants alors que nous avons du phosphate qui ne se vend pas", a-t-il expliqué.

Saied, tentera également de réunir tout le monde en dehors de toute autre considération. "C'est une affaire d'Etat, de peuple et de nation et L'Etat , pour moi, est l'ensemble de services publics qu'on fournit au citoyen."
 

 

 

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