Affaire du Complot: La forme et...le fond du procès contestés
Le procès de l'affaire du complot contre la sûreté de l'Etat a commencé, ce mardi 4 mars, à la Chambre criminelle spécialisée dans les affaires terroristes près le Tribunal de première instance de Tunis.
L'affaire concerne 40 accusés; des figures politiques, des avocats et des hommes d'affaires, dont l'ancien secrétaire général d'Al Tayyar, Ghazi Chaouachi, des dirigeants du Front du salut, Jawher Ben Mbarek, Ridha Belhaj, Issam Chebbi, l'ancien dirigeant au Mouvement Ennahdha, Abdelhamid Jelassi, l'ex-ministre de la Justice, Noureddine Bhiri, en plus Kamel Letaïef et Khayam Turki. Certains d'entre eux comme Chaïma Issa, Ayachi Hammami, Ahmed Nejib Chebbi et Riadh Chaïbi, ont comparu en état de liberté.
L'audience d'aujourd'hui a fait l'objet d'une importante couverture médiatique locale et internationale.
Le président l'Ordre des avocats de Tunis, Lâaroussi Zguir, a appelé à la tenue du procès en présentiel, qualifiant l'audience d'aujourd'hui "d'invention qui restera dans les annales".
De leur côté, la plupart des détenus dans le cadre de cette affaire ont répondu présents, à distance, mais ils ont exprimé des réserves sur ce procès qui ne remplit pas, selon eux, "les conditions d'un procès équitable".
Le membre du collectif de défense Samir Dilou a annoncé, à cette occasion, que les accusés comptent saisir la justice internationale, s'ils n'obtiennent pas gain de cause, en ce qui concerne le présentiel. Sa collègue Dalila Msaddek a rappelé que les accusés n'ont comparu qu'une seule fois en deux ans, devant le juge d'instruction et que leurs interrogatoires se sont concentrés sur les relations qu'ils entretiennent entre eux.
Elle a ajouté que le document sur la base duquel, ils ont été inculpés, comprend la planification logistique d'un meeting national de l'opposition.
Quant à l'avocat Ahmed Souab, il a appelé, lors de sa plaidoirie, à suspendre le procès et à libérer les accusés, vu qu'ils ne "représentent aucun danger pour la société".