Libye: Les élections seront-elles reportées?
La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, n'a pas écarté, hier mardi, la possibilité d'un report des élections générales, prévues en décembre, si le Parlement tardait à entériner la loi électorale.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences et de luttes au pouvoir. Après un accord sur un cessez-le-feu entre autorités rivales, conclu en octobre 2020, un gouvernement unifié et transitoire a été installé sous la houlette de l'ONU, début 2021, pour mener le pays à des élections législatives et présidentielle annoncées pour le 24 décembre.
"Nous oeuvrons tous à ce que les élections aient lieu en décembre. En tant que gouvernement, nous avons fait tout ce qu’il fallait pour avancer vers les élections, en apportant notre soutien financier, logistique et matériel à la commission électorale", a dit Mangoush lors d'une conférence de presse à Alger à l'issue d'une réunion des pays du voisinage de la Libye.
"Je ne peux répondre à la question de savoir si les élections vont être repoussées ou pas mais nous veillons à ce qu'elles se tiennent à la date fixée", a-t-elle ajouté. "Nous attendons encore que le Parlement valide la loi électorale pour la tenue des élections. Ceci peut entraver ou retarder" le scrutin.
La ministre libyenne a encore dit qu'une "réunion consultative" des pays voisins et des "Etats amis" de la Libye devrait se tenir fin septembre ou début octobre pour parler du "volet sécuritaire". "Il faut que le pays soit stable pour que l'on puisse organiser des élections."
La veille, l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, présent à la réunion d'Alger, a incité les dirigeants libyens à "ne pas perdre de temps" et à finaliser le cadre constitutionnel qui permettra d'organiser les élections.
(AFP)