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Libye: l'ONU ''horrifiée'' par des informations sur des charniers

L'ONU a exprimé son "horreur" jeudi après des informations sur la découverte de charniers dans une région tombée la semaine dernière aux mains des forces progouvernementales en guerre depuis plus d'un an contre celles du maréchal Khalifa Haftar.

Le 5 juin, les forces loyales au Gouvernement d'union national (GNA), reconnu par l'ONU, ont chassé les troupes rivales de Khalifa Haftar de Tarhouna, leur dernier fief dans l'Ouest du pays pétrolier plongé dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Soutenu militairement par l'allié turc, le GNA s'est ainsi emparé de l'ensemble de l'Ouest du pays, un succès majeur face aux hommes du maréchal Haftar, homme fort de l'Est appuyé lui par l'Egypte et la Russie.

Dans un communiqué, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a dit "relever avec horreur les informations sur au moins huit charniers découverts ces derniers jours, la plupart à Tarhouna", à 65 km au Sud-Est de Tripoli.

Elle a appelé à "des enquêtes efficaces et transparentes sur les cas présumés de décès illégaux". Elle s'est aussi félicitée de la création jeudi par le ministère de la Justice du GNA d'une commission d'enquête qu'elle a appelée à "sécuriser les charniers, identifier les victimes, établir les causes de décès et restituer les dépouilles" aux familles.

Un journaliste de l'AFP a eu accès au site présumé d'un charnier à Tarhouna, où plusieurs dépouilles ont été découvertes la veille et retirées par le Croissant rouge libyen selon des policiers sur place.

Des lambeaux de vêtements étaient encore éparpillés sur le site, près de fosses recouvertes de terre fraîche.

"Nous sommes en train de rechercher tous les charniers, pour identifier les dépouilles et les rendre à leurs familles", a assuré le ministre de l'Intérieur du GNA, Fathi Bachagha, en déplacement jeudi à Tarhouna.

Il a par ailleurs affirmé qu'il est "impératif" de restaurer l'ordre dans la ville et d'éviter "des ingérences" dans le travail de la force chargée par le ministère d’assurer la sécurité à Tarhouna, a-t-il ajouté.

 

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