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Rencontre avec Victor Pignon... l'homme aux onze Coupes du Monde

Victor n'est pas un simple supporter des "Diables Rouges". Ce passionné de football collectionne toutes sortes d'objets liés à la Coupe du Monde (maillots, fanions, écharpes, mascottes...), où passé et présent s'entremêlent. 

Tombé sous le charme du ballon rond depuis l'âge de 6 ans, ce n’est que quelques années plus tard, qu’il assiste à sa première Coupe du Monde.

C’était en 1982, exactement en Espagne, qu’il a entamé une longue histoire pleine d'aventures et de beaux souvenirs inoubliables. 

Depuis, Victor Pignon, supporter belge de 57 ans, collectionne les objets liés au foot, aussi bien ceux de la Coupe du Monde que ceux de la Coupe d'Europe et de la Ligue des Champions. 

Son souci c’est de toujours essayer de ne jamais rater une Coupe du Monde, ce qui est, jusque-là, le cas, devenant le témoin de 11 Coupes du Monde. Découvrons un peu ce passionné dont les pérégrinations "mondialistes", lui ont donné l'opportunité de rencontrer le roi Pélé.

C'est quoi le secret de votre histoire d'amour avec le foot ?

Dès l'âge de six ans, j'ai commencé à jouer au foot là où je pouvais, dans les champs, dans les rues...sur des terrains. La passion m'a pris dès cet âge-là.

En 1982, mes aventures avec la Coupe du Monde ont débuté. Mon papa, qui était entrepreneur et grand voyageur, m'a offert un séjour en Espagne pour assister à la Coupe du Monde en 1982, à condition que je m'occupe personnellement de l'organisation de mon voyage, de la réservation de l'avion et de l'achat des billets des matchs. J'avais 18 ans...

J'ai ainsi fait mes valises et je suis parti pour mon premier mondial, en Espagne où j'ai passé 15 jours, encore gravés dans ma mémoire.

J'ai assisté à des matchs dans des stades emblématiques, à savoir le Camp Nou le stade de l'Espagnol, où j'ai vu jouer des grandes nations de foot comme l'Italie, l'Argentine et le Brésil. J'ai eu le coup de foudre pour cet événement qui rassemble des gens de tous les pays.

J'ai aussi profité de cette occasion pour nouer des relations avec des gens de différentes nationalités et je me suis promis, depuis cette époque, de ne jamais rater une Coupe du Monde.

En effet, depuis, j'ai assisté à toutes les éditions. Et comme résultat, dimanche prochain, je vais assister à ma 11e finale de Coupe du Monde.

Quel est votre plus beau souvenir ?

A vrai dire, l'inoubliable n'est pas en relation avec le Mondial, puisque je l'ai vécu en 2000, à l'occasion de l'Euro. Je me promenais tranquillement à Rotterdam avant de voir, par les vitres d'un restaurant, un joueur qui me tient à cœur. C'était Pelé, en personne, en train de prendre un repas avec un couple et deux gardes du corps. Je suis donc resté dehors, pendant deux heures et demie, à l'attendre. Quand il est sorti, je me suis approché de lui et lui ai gentiment demandé s'il était possible de prendre une photo avec lui. Il a immédiatement accepté et on a discuté pendant quatre minutes. Pour un amateur de foot, c'est un événement exceptionnel et un moment inoubliable.

Parlons de votre musée de foot. Comment avez- vous  eu l'idée de le constituer ?

En assistant à plusieurs éditions de la Coupe du Monde à travers le monde, vous ramenez souvent des souvenirs. Je récupère donc la mascotte de chaque Mondial, les billets de matchs, y compris les miens, dont j'ai environ 5 mille, des timbres, des écharpes ainsi que des maillots.

Dès 1982, je mettais ces souvenirs dans des armoires qui ont commencé petit à petit à se remplir. J'ai donc décidé, avec mon épouse, de transformer ma cave en musée de football.

En tout, j’ai cinq locaux destinés respectivement à la Coupe du Monde, à la Coupe d'Europe, à la Ligue des Champions, à mon club de foot local et j'ai, aussi, des vitrines dans lesquelles j'ai mis tous les maillots des équipes qui ont disputé les finales de la Coupe du Monde et de la Coupe d'Europe, toujours depuis 1982.

Quel est l'objet le plus cher dans ce musée ?

Tous les objets sont particuliers et je n'en ai pas un qui me tient à cœur plus que d'autres. Tous les objets sont importants à mes yeux, que ce soit un simple billet, un maillot ou une mascotte.

Mais je peux vous dire que les photos que j'ai prises avec les grands joueurs sont les objets auxquels je tiens beaucoup.

Les milliers dont je dispose sont classées dans des albums. Elles aussi me permettent s'entretenir mes souvenirs et de revivre des moments uniques.

Pour moi, toutes ces rencontres sont l’aboutissement d’une passion. Je suis chanceux d'avoir rencontré autant de légendes du foot.

Ayant assisté à 11 Coupes du Monde, quelle est votre évaluation pour le mondial Qatari ?

D'emblée, il faut dire que j'étais très hésitant avant de venir assister à ce Mondial, parce que la presse européenne a méditer sur le Qatar, d'où ma méfiance... Mais finalement, depuis le premier jour où je suis arrivé ici, je n'ai jamais connu aucun souci.

J'ai visité le pays, rencontré des familles qataries et des résidents de nationalités diverses. Je peux dire que je suis enchanté.

A propos, que peut-on reprocher au Qatar ?

Il a été choisi par la FIFA pour organiser cette Coupe du Monde et il a respecté le cahier de charges.

Sur le plan de l'infrastructure, il y a un métro incroyable qui nous permet d'aller de stade en stade. Après les matchs, tout le monde quitte les arènes tranquillement, sans aucun problème.

Personnellement, j'ai pu profiter pleinement des matchs et des infrastructures, des ambiances festives... C'est un pays magnifique.

Entretien conduit par Mohamed Ali Arfaoui 

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