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CAN: Le Gabon se rebiffe et fait déjà parler de lui

Après les tests positifs d'Aumbameyang et Lemina et l'histoire des primes, une nouvelle polémique a émergé autour de l'équipe du Gabon, tancée, hier vendredi, par la Confédération africaine de football (CAF) pour avoir enfreint le règlement en changeant d'hôtel à Yaoundé, dans le cadre de la CAN.

Au cours de cette préparation houleuse de la Coupe d'Afrique des Nations, le Gabon fait également face au contrôle positif au Covid de deux de ses stars, Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina, et a dû résoudre une dispute sur les primes de matches entre joueurs et dirigeants.

"Nous avons été surpris d'apprendre que votre délégation est allée à l'encontre des instructions de la CAF", écrit le président du jury disciplinaire, le Sud-Africain Raymond Hack, dans un courrier largement diffusé sur les réseaux sociaux.

Il donne jusqu'à samedi 11h00 au Gabon pour s'expliquer, "après quoi l'affaire sera soumise au jury disciplinaire".

La CAF explique que l'hôtel La Falaise, à Yaoundé, a été attribué aux "Panthères" pour la CAN depuis le 16 août. Or mardi la Fédération gabonaise (Fégafoot) a écrit pour dire qu'elle désirait changer d'établissement.

De son côté, la Fégafoot assure avoir inspecté l'hôtel deux fois et déjà "contesté l'hôtel la Falaise attribué par la CAF, car ne présentant pas toutes les commodités requises pour un sportif de haut niveau", et lui avoir donc préféré l'hôtel Star Land.

"Je ne comprends pas trop l'ampleur que prend cette histoire", regrette le sélectionneur français du Gabon, Patrice Neveu.

"En rentrant de Dubaï, on avait prévu d'aller au Star Land, un bon hôtel, avec des terrains à côté. L'autre hôtel n'est pas propice à la préparation d'une compétition, on le partage avec une autre équipe (le Cap Vert, NDLR)".

"Et puis les joueurs étaient deux par chambre, ajoute Neveu, on ne va pas jouer les stars, mais ça ne convient pas, on passe beaucoup de temps ensemble, il nous faut de l'intimité".

Au sujet des tests PCR positifs du capitaine Aumbameyang, de Lemina ainsi que du coach adjoint Anicet Yala, "ils sont à l'isolement", précise Patrice Neveu.

Des images des Panthères faisant la fête sans trop respecter les gestes barrière avaient nourri la polémique, déjà embrasée par l'histoire des primes.

Les images sont "hors contexte et antérieures à la mise au vert à Dubaï", avait répliqué la Fégafoot dans un communiqué, ajoutant qu'on était arrivé à "un dénouement heureux de la situation" au sujet des primes.

Le Gabon entame lundi contre les Comores sa CAN, au stade Omnisports Amadou Ahidjo de Yaoundé.

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