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L'Opep et ses alliés restreignent encore leur production

Les grands pays exportateurs de pétrole et la Russie ont trouvé un accord, ce vendredi 6 décembre 2019, pour réduire encore leur production d'au moins 500.000 barils par jour afin de soutenir les cours du brut, qui ont terminé la séance à leur plus haut niveau depuis fin septembre.

Cette réduction va porter l'effort total de limitation de la production à 1,7 million de barils par jour (mbj) pour l'ensemble du groupe de 24 pays, ont indiqué à Vienne les ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires.

Cette alliance de producteurs pompe environ la moitié du brut mondial. Leurs représentants ont passé deux jours dans des réunions marathon au siège de l'Opep afin de s'entendre sur les modalités d'une baisse de production fébrilement attendue par les marchés.

Les deux premiers contributeurs à ces quotas renforcés, l'Arabie saoudite et la Russie, vont supporter près de la moitié de l'effort supplémentaire, avec des coupes respectives de 167.000 et 70.000 barils par jour.

 

Réduction volontaire :

A ce nouvel objectif s'ajouteront des baisses "volontaires et supplémentaires" de plusieurs producteurs, le Royaume saoudien en tête.

"Nous allons poursuivre notre réduction volontaire de 400.000 barils par jour", a affirmé le nouveau ministre saoudien de l'Energie, Abdel Aziz ben Salmane, demi-frère du puissant prince héritier Mohammed ben Salmane. 

Par rapport aux niveaux de production d'octobre 2018, le total des baisses devrait atteindre 2,1 mbj, selon les participants à la réunion.

La nouvelle a réjoui les investisseurs sur les marchés pétroliers. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'est apprécié de 1,00 dollar, ou 1,6%, pour finir à 64,39 dollars. A New York, le baril américain de WTI pour janvier a gagné 77 cents, ou 1,3%, pour clôturer à 59,20 dollars, terminant à leurs plus hauts niveaux depuis fin septembre.

Ce coup de fouet est bienvenu pour Ryad qui s'apprête à ouvrir le capital de sa compagnie nationale Aramco et réaliser la plus grosse introduction en Bourse de l'histoire.

Les fonds levés valorisent pour l'instant l'entreprise saoudienne à 1.700 milliards de dollars mais Abdel Aziz ben Salmane a "parié" devant la presse que celle-ci serait "supérieure à 2.000 milliards de dollars".

(afp)

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