Huawei: Pékin met en garde des géants de la tech
Le gouvernement chinois a convoqué récemment des responsables de grandes entreprises technologiques pour les avertir des conséquences d'un arrêt de leurs ventes de technologies en Chine, ont rapporté hier samedi des médias américains.
Washington a annoncé mi-mai, en plein conflit commercial avec Pékin, son intention de placer le géant chinois des telecoms Huawei sur une liste de sociétés suspectes auxquelles il est interdit de vendre des technologies.
Cette mesure, prise au nom de la "sécurité nationale" par crainte que Pékin ne se serve des technologies américaines à des fins d'espionnage, menace la survie du groupe chinois, qui a besoin de composants et de logiciels made in USA pour ses produits.
Plus tôt cette semaine, le gouvernement chinois a convoqué des dirigeants des sociétés américaines Dell et Microsoft et sud-coréenne Samsung - entre autres - afin de les prévenir que toute réduction de leurs activités en Chine pourrait conduire à des représailles, a affirmé le quotidien américain The New York Times.
Il a été rappelé aux entreprises américaines que la décision de l'administration Trump d'interdire le partage de technologies entre groupes chinois et américains "avait perturbé la chaîne mondiale d'approvisionnement" et que "les sociétés qui appliquaient cette politique pourraient faire face à des conséquences permanentes", a rapporté le journal.
Les sociétés basées en dehors des Etats-Unis ne seront pas sanctionnées si elles poursuivent leurs affaires en Chine sans changement, a précisé le quotidien.
Vendredi, Facebook a suspendu la pré-installation de ses applications sur les nouveaux appareils de Huawei, pour se conformer aux sanctions américaines, isolant encore davantage le géant chinois, actuellement numéro deux des smartphones et un des leaders mondiaux des équipements 5G. Google avait également indiqué en mai qu'il allait couper les ponts avec Huawei.