Le train blindé de Kim Jong-Un entre en Chine
Le train de Kim Jong Un traversait la Chine dimanche vers le Vietnam, dont la capitale doit accueillir le deuxième sommet entre le dirigeant nord-coréen et le président américain Donald Trump.
Le convoi a traversé samedi après 21H00 (13H00 GMT) le pont qui relie la Corée du Nord à la ville chinoise de Dandong, ont rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap et le site spécialisé NK News, alors que les journalistes présents sur place étaient empêchés par les forces de l'ordre d'approcher de la voie ferrée.
Les occupants d'un hôtel donnant sur le pont ont dû quitter les lieux dès vendredi, en raison de "travaux de rénovation" impromptus.
L'agence officielle nord-coréenne KCNA a annoncé à l'aube de dimanche que Kim Jong Un avait quitté Pyongyang pour son second sommet avec M. Trump après leur face-à-face historique de Singapour en juin. Cette deuxième rencontre est prévue les 27 et 28 février.
"Les hauts responsables du parti, du gouvernement et des forces armées présentent leurs voeux sincères de succès à Kim Jong Un (...) et lui souhaitent un bon voyage", a indiqué KCNA.
L'arrivée du train en Chine fait suite à des spéculations entourant les préparatifs de la rencontre américano-nord-coréenne prévue mercredi et jeudi à Hanoï.
Plusieurs sources vietnamiennes avaient indiqué en privé que Kim Jong Un, dont les déplacements ne sont jamais annoncés officiellement à l'avance, arriverait par le train jusqu'à la gare de Dong Dang, frontalière de la Chine, avant de gagner Hanoï par la route.
Samedi, des journalistes de l'AFP ont vu des militaires vietnamiens déployés à la gare ainsi que le long de la route conduisant à la capitale, distante de 170 km. Les autorités ont déjà annoncé la fermeture de cette route à compter de mardi entre 6H00 et 14H00 locales, laissant supposer que le dirigeant nord-coréen l'emprunterait à ce moment-là.
Le ministère vietnamien des Affaires étrangères a par ailleurs annoncé samedi que Kim Jong Un effectuerait "dans les prochains jours" une visite officielle dans le pays, mais sans fournir de dates exactes.
Voyager en train depuis Pyongyang serait pour Kim Jong Un une odyssée de près de 4.000 km du nord au sud de la Chine, soit plus de 60 heures pour un convoi blindé qui dépasse péniblement les 60 km/h.
Kim Jong Un pourrait aussi l'emprunter pour son voyage de retour, ce qui lui permettrait de s'arrêter à Pékin afin de s'entretenir avec le président chinois Xi Jinping de la teneur de ses entretiens avec Donald Trump.