L'Inde confirme ses premiers cas de Zika
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé samedi que les autorités indiennes ont confirmé les premiers cas de virus Zika dans le pays. L'Inde étant le dernier pays en date touché par cette infection virale, tenue responsable de microcéphalies chez des bébés nés de mères infectées.
Les cas de Zika en Inde, dont une femme enceinte, ont été découverts lors d'examens de routine dans un laboratoire de l'Etat du Gujarat (ouest), sur une période de plus d'une année, précise l'OMS sur son site internet.
Ces cas "suggèrent une transmission de faible intensité du virus Zika" en Inde, ajoute l'OMS, tout en appelant néanmoins les autorités à renforcer leur surveillance.
Il n'existe aucun vaccin ni aucun traitement contre le Zika. Transmis par des moustiques ou lors de relations sexuelles, le virus est à l'origine d'une épidémie qui a déjà touché 1,5 million de personnes au Brésil.
Bénin chez la plupart des gens, il peut entraîner ce que l'OMS appelle désormais le "syndrome congénital de l'infection à virus Zika", regroupant des complications neurologiques et de graves anomalies du développement cérébral.
En plus de la microcéphalie (développement insuffisant du cerveau), les experts ont observé d'autres manifestations comme des disproportions crânio-faciales, la spasticité (désordres musculaires), des convulsions, l'irritabilité et des dysfonctionnements de certaines parties du cerveau se manifestant par des troubles de l'alimentation et des anomalies oculaires.En 2016, une étude publiée dans la revue médicale britannique "The Lancet Infectious Diseases", estimait qu'un tiers de l'humanité, 2,6 milliards de personnes, vit dans des pays où le virus Zika pourrait encore se propager, en tête desquels l'Inde et la Chine, mais également plusieurs pays d'Asie du sud-est et d'Afrique.
Selon l'OMS, près de 70 pays et territoires ont fait état de la présence du virus Zika depuis 2015.