L'Etat sioniste devant la CIJ: Fin de l'impunité, diriez-vous... ?
L'universitaire et expert en droit international Abdelmajid Abdelli a indiqué, dans "Ahla Sbeh" de ce jeudi, que 15 juges seront présents, aujourd'hui, lors de l'audition réservée aux représentants de l'Afrique du Sud qui vont exposer devant la Cour internationale de justice, leurs arguments appuyant l'accusation de génocide commis par l'entité sioniste contre les Palestiniens, dans la bande de Gaza.
Il a ajouté que l'Etat hébreu à eu recours à un juge "ad hoc" qui présentera sa défense. Il s'agit du Britannique Malcolm Shaw KC, expert en matière de conflits territoriaux et en droit de génocide.
"Le verdict devrait être rendu dans cinq mois, mais la CIJ pourrait, néanmoins, émettre une ordonnance provisoire, forçant l'occupation à mettre fin à son agression", a-t-il expliqué.
Abdelmajid Abdelli a précisé que les juges de la CIJ ne représentent pas leurs pays et n'agissent pas en fonction de leurs politiques extérieures. "L'histoire de la Cour internationale de justice nous montre que les nationalités de ses membres n'ont jamais eu d'influence sur ses verdicts", a-t-il dit.
Il a souligné que la plainte présentée par l'Afrique du Sud s'appuie sur la définition du génocide, tel que figuré dans "la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide" de 1948. "Le génocide a été commis depuis la décision de l'occupation de couper l'eau courante et l'électricité à Gaza et d'empêcher l'entrée des médicaments et des aides humanitaires (...) Le crime est évident et la CIJ n'aura aucune difficulté à le prouver", a-t-il affirmé.
Abdelmajid Abdelli a indiqué, aussi, que les décisions de la Cour internationale de justice sont contraignantes et que l'article 94 de la Charte des Nations-Unies permet à la CIJ de recourir au Conseil de sécurité de l'ONU pour imposer l'application de ses verdicts. Il a estimé, en revanche, que les Etats-Unis, grâce à leur droit de véto, ne permettront pas au Conseil de sécurité d'agir contre l'entité sioniste qui restera, probablement, au-dessus du droit international.