Putshs militaires en Afrique: Et voilà le Gabon...
Un groupe d'officiers supérieurs de l'armée gabonaise a annoncé, ce mercredi, à la télévision avoir pris le pouvoir en raison du manque de crédibilité des récentes élections générales, peu après l'annonce de la victoire d'Ali Bongo à l'élection présidentielle.
Les officiers ont dit représenter toutes les forces de sécurité et de défense du Gabon.
"Au nom du peuple gabonais, et garant de la protection des institutions, nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place. A cet effet, les élections générales du 26 août 2023, ainsi que les résultats tronqués sont annulés, les frontières sont fermées jusqu'à nouvel ordre. Toutes les institutions de la République sont dissoutes", ont déclaré les officiers.
Des coups de feu ont été entendus aux premières heures de mercredi à Libreville, la capitale du Gabon, selon un journaliste de Reuters.
Un peu plus tôt, le président du Centre gabonais des élections (CGE) a annoncé qu'Ali Bongo avait remporté un troisième mandat lors de l'élection présidentielle avec 64,27% des voix.
Ali Bongo a déjà rempli deux mandats à la présidence du pays producteur de pétrole depuis qu'il a succédé à son père Omar Bongo, décédé en 2009 après avoir régné depuis 1967.
Ni le gouvernement gabonais, ni la France, qui dispose d'une base militaire à Libreville, n'ont réagi pour le moment.
(Reuters)