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Macron accuse Le Pen de dépendre du pouvoir russe et de Poutine

Emmanuel Macron a accusé, ce mercredi, Marine Le Pen de "dépendre du pouvoir russe" et "de M. Poutine" pour avoir "contracté un prêt auprès d'une banque russe", au cours du débat avant le second tour de la présidentielle.

"Vous parlez à votre banquier quand vous parlez de la Russie, c'est ça le problème madame Le Pen", a déclaré le président candidat au cours d'un échange tendu consacré à la guerre en Ukraine.

"Monsieur Macron, c'est faux et c'est assez malhonnête", a réagi Mme Le Pen. "Je suis une femme absolument et totalement libre".

Le candidat a estimé que ce n'était "pas un hasard si, il y a 5 ans, la Russie était intervenue dans la campagne" de la présidentielle à son détriment. "Vous avez toujours été ambigüe sur le sujet parce que vous n'êtes pas dans une situation de puissance à puissance, que vous ne pouvez pas défendre correctement sur ce sujet les intérêts de la France parce que vos intérêts sont liés à des gens proches du pouvoir russe", a-t-il ajouté en s'adressant à son adversaire pour le second tour de dimanche.

La candidate avait été reçue en grande pompe par Vladimir Poutine pendant la campagne de 2017 et son parti continue de rembourser un prêt de 9 millions d'euros auprès d'un créancier lié à d'anciens militaires russes.

"C'est long à rembourser et nous remboursons sous le contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne", qui "est extrêmement sévère et rigoureuse", a précisé Mme Le Pen.

Macron l'a également critiquée pour avoir été "l'une des premières responsables politiques européennes, dès 2014, à reconnaître le résultat de l'annexion de la Crimée" par la Russie.

"La Crimée n'a pas dû vous poser énormément de problèmes non plus puisque vous avez reçu monsieur Poutine en grande pompe à Versailles" puis "à Brégançon sur votre lieu de vacances", a répondu Mme Le Pen.

Et Emmanuel Macron de répondre: "j'ai reçu Mr Poutine comme un chef d'état mais pas comme un banquier Mme Le Pen".

La candidate du RN a exprimé sa "solidarité et (sa) compassion absolue avec le peuple ukrainien" et considéré que "l'agression dont l'Ukraine a été victime n'est pas admissible". Elle a salué "les efforts" développés par le président "pour tenter de trouver, au nom de la France, les moyens, les voix de la paix".

Macron a répété que sa priorité était d'"éviter l'élargissement du conflit, parce que nous ne sommes les vassaux de personnes, et de progressivement ramené la Russie à la raison".

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