Marzouki : le pays a régressé sur tous les niveaux
L’ex-président de la république, Moncef Marzouki a critiqué, lors d’une interview accordée à la chaine France 24, les dirigeants actuels du pays qui sont, selon lui, incapables de résoudre les problèmes que connait la Tunisie. Il a ajouté que ces dirigeants assument la responsabilité de la détérioration de situation.
Il a indiqué que les responsables actuels ont dit pendant la campagne électorale qu’ils ont des compétences capables de former quatre gouvernements mais depuis le pays a régressé sur tous les plans. Ils doivent s’attendre aux prochaines "explosions".
Une ministre qui ignore les règles de base de la langue arabe
Moncef Marzouki a qualifié le rendement du pouvoir de catastrophique sur tous les niveaux et que cet échec est visible. Il a ajouté que l’ignorance de la ministre du tourisme des règles de base de la langue arabe est l’illustration parfaite du niveau des "compétences de Nidaa Tounes".
Marzouki a affirmé que ces dirigeants seront terrassés en 2019 en cas de tenue d’un processus électoral transparent sans toutefois annoncer son intention de présenter aux prochaines élections. Il a ajouté que l’Etat n’a plus de prestige et il est devenu "une mascarade".
Par ailleurs, l’ex-président de la république a déclaré qu’il est satisfait du rendement de la Troika qui a fait, selon lui, ce qu’il faut depuis son ascension au pouvoir, dont notamment la rédaction de la constitution et la préservation de l’Etat et de la sécurité.
L’indépendance des médias est sacrée
Sur un autre plan, Moncef Marzouki a déclaré qu’il n’a jamais exercé de pressions sur les journalistes parce que l’indépendance des médias est sacrée pour lui.
Il a ajouté que les médias tunisiens déforment et falsifient la réalité et parfois diabolisent certains pour servir les intérêts d’autres.
Marzouki a affirmé, en revanche, que des médias étrangers comme Al Jazeera et France 24 et la chaine londonienne Al Hiwar, ont joué un rôle dans le printemps arabe. Il a salué également le rôle de France 24 qui a invité plusieurs opposants à la dictature de Ben Ali.