Al-WATAD met en garde contre les agendas imposés au peuple
Le Parti unifié des patriotes démocrates (Al-WATAD) estime que la Consultation nationale "n'est pas qualifiée pour servir de base à l'élaboration d'une nouvelle constitution et à la création d'un modèle de développement, mettant en garde contre l'imposition de force d'un agenda politique personnel ou partisan, aux Tunisiens".
Le parti a fait remarquer, dans un communiqué rendu public, mercredi soir, à l'issue d'une réunion de son comité central à la fin de la semaine dernière, que la participation populaire à cette "consultation avec des questions orientées et des résultats connus à l'avance" était faible, malgré une large mobilisation des institutions et organes administratifs.
Le parti estime que " les tentatives de limiter le débat politique aux questions constitutionnelles et réglementaires formelles a pour objectif de détourner l'attention des Tunisiens et des forces politiques des politiques " antipatriotiques et impopulaires " mises en œuvre par le gouvernement nommé par le président de la République. Le parti est allé jusqu'à dire que ces politiques " frappent en profondeur les revendications formulées par le peuple depuis l'éclatement de la révolution ".
Il a annoncé, à cet effet, le rejet total par son comité central des politiques du gouvernement actuel, en particulier celles liées au gaspillage de la richesse nationale. Sur un autre plan, le parti a mis en garde contre les tentatives de " revenir sur les fondements de la liberté politique, la liberté d'activité pour les partis et les organisations et la liberté de la presse ".
Il a fermement condamné les appels de certains mouvements politiques et personnalités à l'ingérence des puissances coloniales dans les affaires intérieures pour faire revenir dans le pays, les conditions d'avant le 25 juillet 2021.
En ce qui concerne les conditions de vie des Tunisiens, le parti estime que la démarche bureaucratique adoptée par le président de la République dans la lutte contre la corruption, le monopole et la spéculation " n'a pas aidé les Tunisiens, après huit mois, à éviter les effets de ces pratiques, elle a toutefois mené, parfois, à une flambée des prix des produits de consommation ".