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Ahmed Souab: ''La loi 50 de 1978 est fasciste''

L’avocat et ancien président du Tribunal administratif Ahmed Souab a indiqué, dans l’émission "Jaweb Hamza" (Répondez à Hamza), que le dirigeant du mouvement Ennahdha Noureddine Bhiri a "massacré le corps des magistrats", en révoquant 81 juges, dès le début de son passage à la tête du ministère de la Justice, mais cela ne le prive pas de son droit à bénéficier d’un procès équitable.

Il a, également, déclaré que la loi 50 de 1978, réglementant l’état d’urgence, est "fasciste" et représente un "assassinat de la Constitution, de l’égalité et des libertés".

Kais Saïed aurait dû être clair sur ses intentions
Par ailleurs, l'ancien magistrat à indiqué que le président de la République, Kais Saïed, aurait dû être clair sur ses intentions de modifier de la constitution.

Il a ajouté que depuis la révolution, le chef de l’Etat n’a parlé que de la réconciliation judiciaire et n’a jamais évoqué l’amendement de la Constitution.

Ahmed Souab a aussi souligné qu’il se considère comme un "loup civil solitaire" qui milite pour un État civil, démocratique, social et progressiste et que Kais Saïed ne respecte aucun de ces principes. "Il pense que le texte religieux est au-dessus de la Constitution et il ne respecte pas la loi et a utilisé la force militaire pour bloquer les institutions (…) Il n’a pris aucune mesure en faveur des populations démunies et ses opinions sur les minorités, les droits de la femme et la peine capitale sont plus que discutables", a-t-il précisé.  

L’invité de Mosaïque FM a souligné que le système politique tunisien est corrompu et qu'il doit être éradiqué. Selon lui, Kais Saïed aurait dû annoncer le décret 117, dès le lendemain du 25 juillet, pour assumer "le coup d’Etat constitutionnel" qu’il a mené.

"Il a perdu beaucoup de temps parce qu’il aurait pu prendre des mesures plus radicales et plus concrètes contre la corruption, au cours des cinq derniers mois", a-t-il ajouté.

Sur un autre plan, Ahmed Souab a estimé que la Constitution n’est pas la cause de la crise en Tunisie. "Quand la classe politique est en partie corrompue, il faut blâmer les politiques et non la Constitution", a-t-il dit.    

 

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