Télévision tunisienne: Il faut accorder ses violons
Walid Hajjem, attaché à la présidence de la République, a expliqué, ce mercredi, lors de son passage à la télévision tunisienne que la présidence de la République n’a pas donné l’ordre d’interdire les programmes diffusés en direct sur Al Watania 1.
"Toutes les personnes peuvent s’exprimer librement et la présidence de la République n’a pas l’intention de s’opposer à la liberté de presse et de l’expression en Tunisie", a-t-il noté.
Pour rappel, Amira Mohamed, vice-présidente du Syndicat national des journalistes tunisiens et Bassem Trifi, vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme ont fait savoir, ce mercredi, qu’ils ont été interdits par une unité de l’armée nationale d’accéder aux locaux de l’Etablissement de la télévision tunisienne.
Le programme "la Tunisie après le 25" devait commencer à partir de 17 heures mais l’interdiction d’accès aux invités a causé un retard d’une heure.
Les invités et les producteurs du programme ont réclamé des explications pour déterminer la partie qui a donné l’ordre d’interdire l’accès des invités aux locaux de l’Etablissement de la télévision tunisienne.
De son côté, Walid Hajjem a précisé qu’une enquête sera menée pour déterminer qui a donné cet ordre.
Le lieutenant-colonel Mohamed Zekri, porte-parole du ministère de la Défense a démenti à son tour les déclarations du PDG de l'établissement de la télévision tunisienne qui a expliqué aux invités que l’ordre vient de l’administration militaire.
"Aucun élément de l'armée nationale n'a donné un tel ordre. Les unités se trouvent aux alentours de l'Etablissement, juste pour assurer la sécurité des locaux", a-t-il ajouté.