Déblocage de projets publics d’une valeur de 2 milliards de dinars
Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a déclaré, ce vendredi, qu'une démarche a été entreprise pour débloquer, d'ici les 13 mois à venir, des projets publics d'une valeur de 2 milliards de dinars et ce, dans le cadre de la levée des freins à l'investissement.
Dans une déclaration aux médias, en marge de la 5e réunion de consultation économique de Beit El Hekma, Mechichi a estimé que le cadre juridique et réglementaire demeure le principal obstacle entravant l'investissement public, ajoutant que la Tunisie compte actuellement des projets de près de 17 milliards de dinars en suspens. "Cela est inadmissible car chaque dinar compte aujourd'hui", a-t-il insisté.
Il a, dans ce contexte, fait remarquer que le cadre réglementaire des marchés publics reste encore dans sa version traditionnelle, alors que sa révision a débuté depuis 2014, annonçant qu'une nouvelle version sera prochainement présentée au Conseil ministériel.
D'après lui, ce nouveau projet de loi sera "une bouffée d'oxygène pour les investisseurs et toutes les personnes qui traitent avec l'administration".
Il a, à cet égard, déploré la méfiance et le manque de confiance dont fait part cette dernière à l'égard des investissements, appelant à la nécessité de rompre avec cette mentalité et à encourager les investissements.
Il a, d'autre part, appelé la classe politique à faire prévaloir l'intérêt suprême du pays et à se tenir à l'écart des tiraillements politiques.
Présidée par Mechichi, cette cinquième rencontre qui s'inscrit dans le cadre d'une série de consultations et qui a démarré en mars dernier, à Beit El Hikhma, s'articule autour de la réforme économique visant à impulser le rythme de réalisation des projets d'investissements publics mises à mal par l'épidémie du coronavirus.
Cette cinquième rencontre a été marquée par la participation du président de l'UTAP, Abdelmajid Ezzar, du président de l'UTICA, Samir Majoul et des représentants d'institutions financières internationales; à l'instar de la Banque Mondiale, la Banque africaine de développement et la délégation européenne en Tunisie.