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Un nouveau projet de monitoring contre l’extrémisme

Le forum des sciences sociale appliquées (ASSF) et le Centre tunisien des études de la sécurité globale ont lancé, jeudi, le programme " E-Monitoring et résilience numérique : contre l’extrémisme violent et le discours de haine en ligne / hors ligne (EMROHD) ".
Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un plan d’action de l’ASSF en matière d’action préventive. Il s'étale sur 22 mois et s’est fixé 3 objectifs majeurs, a déclaré à l'agence TAP, Aida Saidani, responsable des projets au sein de l’ASSF.

Il s’agit dans un premier temps de comprendre pour agir, a-t-elle expliqué. Cet objectif se traduira par des recherches appliquées pour identifier les attitudes du comportement haineux, notamment à travers deux grandes enquêtes, dont un baromètre du Cyberhate (discours de haine en ligne) et de l’extrémisme violent.
Le deuxième objectif du projet consiste à innover en matière d’outil numérique en mettant au point une boite à outils numériques permettant de réagir de manière constructive, face aux discours de rupture sociale et de haine et en organisant plusieurs activités dédiées aux jeunes, dont un hackathon pour les jeunes étudiants ingénieurs.

Il s’agit aussi, selon Saidani, de former de nouvelles compétences afin de renforcer la capacité d’action des agents de la justice, des leaders communautaires dans les quartiers et des acteurs de la société civile. Selon elle, le projet consiste à développer une action en faveur de l’éducation numérique des jeunes scolarisés ou en situation de rupture sociétale à travers les clubs de quartiers, des jeunes imams et des femmes au foyer en vulgarisant l’usage des outils numériques développés dans le cadre du projet. Le programme veillera également sur la facilitation de la plainte citoyenne en ligne, grâce à une application en ligne.
 

Saidani a précisé que le projet ciblera plusieurs acteurs dont notamment les intervenants de l’Etat, les psychologues scolaires et les psychologues sociaux, les influenceurs communautaires, les responsables des associations parentales, les prédicateurs et les jeunes de 14 à 23 ans parmi les utilisateurs les plus assidus des réseaux sociaux et les jeunes leaders du Net.
Les personnes ciblées sont des sujets en situation de rupture sociétale et de fragilité sociale notamment dans les régions les plus défavorisées.

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