Bergamini: il ne faut pas amplifier la décision européenne
Suite au vote des députés du parlement européen de classer la Tunisie parmi les pays tiers susceptibles d’être fortement exposés au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme, Patrice Bergammini, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie a tenu un point de presse pour faire des précisions.
«Aujourd’hui, le parlement européen a voté qui transpose en droit interne européen. Une décision qui concerne le classement de la Tunisie par le groupe d’action financière internationale (GAFI). Ce groupe travaille depuis très longtemps sur les questions de blanchiment d’argent et de lutte contre le terrorisme. Il s’agit d’une priorité pour l’Union européenne. Le GAFI regroupe 35 pays dont 15 pays européen. Le GAFI ne représente pas uniquement les pays européen.
Le GAFI a travaillé avec les responsables tunisiens pour identifier où sont les risques. Ce groupe a remis son rapport et recommandations depuis le 3 novembre 2017. Pour les pays l’Union européenne nous avons transposé au niveau national ces mesures de vigilance pour ceux des pays de l’union européenne ou des banques européenne qui ne l’ont pas fait avant même que le GAFI formule ces recommandations… Cette information existe depuis le 3 novembre. Aujourd’hui, il s’agit d’un vote du parlement européen qui est tenu par les législations internes européennes de transposer en droit interne européen ce nouveau classement.
Patrice Bergamini a expliqué que depuis le 3 novembre 2017, ces mesures sont déjà dans les faits… Il ne s’agit pas d’une nouvelle sanction pour la Tunisie. Il y avait des défaillances qui ont été ciblés par le GAFI et par l’OCDE qui a une mission en Tunisie qui avait une mission d’experts en Tunisie entre décembre et janvier. Il y a des défaillances sur lesquelles nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernent et les équipes de Youssef Chahed. Un gouvernement qui a fait de la lutte contre la corruption une priorité. Parmi les pays du GAFI, les 15 pays de l’Union européenne et également la commission européenne, nous sommes tous acquis à la nécessité d’aider la Tunisie. Ce qui est en jeu c’est d’aller vers plus de vigilance et plus d’efficacité dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le financement du terrorisme.
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