Vers l’abolition officielle du test anal
Lors d’un récent entretien avec Amnesty International à Tunis, le ministre tunisien chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et des Droits de l'homme, Mehdi Ben Gharbia, a indiqué que les autorités ne ménagent pas leurs efforts pour mettre un terme aux examens anaux forcés qui sont régulièrement pratiqués sur des hommes soupçonnés d’avoir des relations homosexuelles. Amnesty International considère que cet examen représente un acte de torture.
À cet égard, Amnesty International accueille avec satisfaction le fait que la Tunisie a accepté deux recommandations visant à ce que cessent immédiatement les examens anaux et à garantir la protection des personnes LGBTQI de toutes formes de stigmatisation, de discrimination et de violence. Toutefois, l’organisation regrette fortement le rejet par la Tunisie de 14 recommandations relatives à la dépénalisation des relations homosexuelles par l’abrogation de l’article 230 du Code pénal.
Il s’agit du troisième examen périodique universel du bilan de la Tunisie réalisé par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Amnesty International a fait une déclaration orale lors de la session d'aujourd'hui, et en amont de cette session, elle avait soumis au Conseil un rapport soulignant les principaux motifs de préoccupation concernant la situation des droits humains dans ce pays, ainsi que des recommandations essentielles.