La révision unilatérale du Code du travail nuit au dialogue social
Le bureau exécutif national de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a assuré, dans un communiqué publié, ce mercredi 3 juillet 2024, son rejet de toute "révision unilatérale du Code de travail", considérant qu'il s'agit d'une abrogation des travailleurs et de leurs représentants légitimes des syndicats, d'un monopole de décision et de pouvoir et d'un sabotage du dialogue social, a indiqué le communiqué.
"L'exclusion des structures professionnelles et la prise de décision unilatérale ne peuvent que conduire à des erreurs, des irrégularités et des lacunes.
L'insistance sur les révisions unilatérales du Code du travail est une exclusion claire des partenaires sociaux et un recul incompréhensible et injustifié des traditions acquises du dialogue social basé sur le principe de la consultation tripartite entre les trois parties sociales.
Le bureau exécutif du syndicat a souligné que la révision du Code du travail nécessite une évaluation conjointe des parties à la production de l'ensemble du code et ne doit pas se limiter à la question des contrats et de l'emploi vulnérable.
Le bureau exécutif du syndicat a appelé à un véritable dialogue social pour mettre fin à la souffrance de milliers de contractuels, d’enseignants suppléants, d'assistants pédagogiques du ministère de l'Education, de la Santé, de la Culture et des contractuels de l'Enseignement supérieur, entre autres, et pour négocier la nature, le concept et les mécanismes de la prise en charge des services dans le secteur privé.
Il a également souligné que depuis plus de 18 ans, l'Organisation des travailleurs a appelé à la révision du Code du travail tunisien afin de fournir un travail décent, de mettre fin à toutes les formes de travail précaire, de garantir la dignité et la sécurité de l'emploi pour tous les travailleurs, et d'œuvrer à la réalisation d'un salaire décent en l'alignant sur les dispositions de la Constitution et les normes internationales du travail.