Décret numéro 510: Des propriétaires d'auto-écoles en colère...
Des propriétaires d'auto-écoles au Grand-Tunis ont organisé, ce jeudi 14 juillet 2022, un sit-in devant le siège du ministère du Transport pour dénoncer la décision de suspendre le décret gouvernementale numéro 510 de l'année 2021, organisant les catégories des permis de conduire, les conditions de délivrance, leur validité et leur renouvellement.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, le représentant des auto-écoles, Taoufik Labidi, a appelé à la remise en vigueur de ce décret.
"Nous avons participé à son élaboration et à son application, mais nous avons été surpris par la décision du ministre du Transport de le suspendre", a-t-il noté.
Labidi a évoqué l'importance de cette loi réformiste, surtout qu'elle impose un contrat entre le formateur et l'élève garantissant les droits des deux parties et fixant la période d'apprentissage, selon un programme convenu dans une commission, réunissant l'administration et les professionnels du secteur. L'objectif est de fixer le nombre d'heures de formation qui permettent de produire un chauffeur responsable.
De son côté, le président de la Chambre nationale des chefs d'entreprise dans le domaine des auto-écoles, affiliée à l'UTICA, Mohamed Fadhel Baccouche, a expliqué que le secteur a souffert durant des années de la marginalisation et de la concurrence déloyale. "Cela a augmenté les problèmes. Les professionnels du secteur et le ministère du Transport ont opté pour l'élaboration du décret numéro 510, dans le but de sauver les meubles", a-t-il estimé.
Baccouche a noté que contrairement à ce qui a été avancé, ledit décret ne permet pas d'évasion fiscale, car il fixe le nombre minimal d'heures assurant une formation et un programme permettant de minimiser les accidents et les morts sur les routes.
Les manifestants ont, par ailleurs, exprimé leur désir de rencontrer le ministre pour tenter de comprendre les motifs de sa décision.
A préciser que, pour sa part, Mosaïque FM a vainement tenté de contacter le ministère pour avoir un commentaire, concernant ce différend.