Le pôle judiciaire auditionne Abid Briki comme témoin
Le porte parole du tribunal de première instance et du pole judiciaire Sofiene Selliti a déclaré à la TAP, mardi 7 mars 2017 que le parquet du pole judiciaire financier a décidé d’auditionner l’ancien ministre Abid Briki en tant que témoin. Le parquet a décidé de prendre en charge le dossier de son ropre grè et il est attendu d’auditionner le concerné en tant que témoin dans les meilleurs délais.
Le ministre de la Fonction Publique et de la Gouvernance limogé, Abid Briki, a dévoilé en conférence de presse qu'une personnalité politique tunisienne active sur la scène nationale a reçu au cours des derniers jours la somme de 12 millions de dinars d'un pays étrangers. Il a ajouté qu'aucune enquête n'a été ouverte sur ce sujet et que l'Etat n'a pas demandé de comptes à la personnalité en question.
Abid Briki a par ailleurs ajouté que la loi de levée du secret bancaire n'a pas été appliquée dans cette affaire et que les sources de ce financement demeurent inconnues jusqu'à ce moment.
Interrogé sur l'identité de cette personnalité, Abid Briki a assuré qu'il ne s'agissait pas de Mohsen Marzouk.
Lors de sa conférence de presse tenue dans la journée du vendredi 3 mars 2017, l'ancien ministre de la Fonction Publique et de la Gouvernance Abid Briki a dévoilé que les dettes de l'un des importateurs tunisiens ont dépassé les 200 millions de dinars.
Il a aussi dévoilé qu'il a présenté une liste nominative des commerçants qui n'ont pas payé les taxes et les frais douaniers au Chef du Gouvernement mais que ce dernier n'a rien fait pour les poursuivre.
Abid Briki a aussi déclaré qu'il a découvert un réseau de trafic de corail algérien à partir des ports tunisiens et qu'il a dénoncé un des contrebandiers au Chef du Gouvernement Youssef Chahed mais que ce dernier a ignoré le sujet.
Toujours selon le ministre, les unités de la Douane ont fait échouer une tentative de contrebande d'une très grande quantité de corail mais que les personnes arrêtées ont été relâchées par la suite.
L'ancien ministre de la Fonction Publique et de la Gouvernance, Abid Briki, a déclaré qu'il n'a pas parlé de l'implication de la Présidence de la République dans les nominations douteuses. Il a cependant assuré que d'autres parties étaient bel et bien impliquées dans des recrutements exceptionnels qui ont été suspendus par la Présidence du Gouvernement.
L'ancien ministre a ajouté que le Président de la République lui a assuré qu'il n'a jamais été impliqué dans des recrutements ou des nominations suspectes surtout qu'il est au courant de la situation de l'administration publique.