Amel Moussa: les jardins d'enfants coraniques sont tous anarchiques
La ministre de la Famille, de la Femme, de l'Enfance et des Personnes âgées, Amal Moussa, était l'invitée de l'émission Sbeh Ennes, aujourd'hui mercredi 23 février 2022, pour débattre de plusieurs sujets dont le phénomène de la violence endémique dans la société tunisienne, le dossier des enfants, dès jardins d'enfants et bien d'autres dossiers.
Dans son intervention téléphonique, la ministre a estimé que le phénomène de la violence est mondial et qu'il s'est aggravé par la situation générale. Les statistiques et les chiffres de la pauvreté, du chômage, des guerres, des foyers de tension, des enfants immigrés et des familles réfugiées ont doublé, tout comme la violence contre les femmes, pendant la période de Covid et de quarantaine et ce, à l'échelle internationale.
L'invitée est revenue sur la situation en Tunisie, indiquant que notre pays a fait des avancées dans le domaine de la modernisation sociale, mais le changement moral et culturel prend beaucoup plus de temps .
Les jardins d'enfants
Quant au cahier des charges des maternelles et à la polémique qu'il a récemment soulevée, Amel Moussa a déclaré que le ministère est au service de l'enfant et que tout aspect qui ne touche pas à son intérêt supérieur est sujet à discussion et à négociation.
Elle a expliqué que le but du cahier des charges est d'éliminer les espaces anarchiques destinés à l'enfance. 470 de ces espaces ont été, d'ailleurs, fermés, a-t-elle indiqué. Elle a, également, affirmé que des jardins d'enfants publics seront ouverts dans la plupart des régions. "L'enfance devrait être l'affaire de l'État, pas seulement du privé", a-t-elle ajouté.
En ce qui concerne les jardins d'enfants coraniques, la ministre a souligné que ce concept n'existe pas et qu'ils n'obéissent pas à un cahier des charges. En plus, le ministère des Affaires religieuses ne les supervise pas. Le nouveau cahier des charges oblige tous les jardins d'enfants à adopter un enseignement pédagogique unifié, fixé par le ministère, afin d'harmoniser les programmes et les contenus.
Le projet de loi du congé maternité
Concernant le projet de loi relatif au congé de maternité, Amal Moussa a estimé que la situation économique actuelle est difficile et que le coût financier de l'adoption de cette loi est très élevé, déclarant : «si l'affaire se limitait à la mère dans le secteur public, cela aurait été plus facile, mais il n'est pas question de faire la distinction entre le domaine public et celui privé".