Saïed: ''Que le monde sache ce que nous voulons...''
Kais Saïed, le président de la République, a évoqué, ce mercredi, lors de sa rencontre au palais de Carthage, avec Othmen Jerandi, ministre des Affaires étrangères, la question des inquiétudes de certains pays étrangers et d'institutions internationales, suite à la décision de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature.
Le chef de l’Etat s’est indigné des "campagnes mensongères",-suite à cette décision. "Je me demande pourquoi ils ne se sont pas élevés après la disparition d’importantes sommes d’argent octroyées à la Tunisie. Nous nous intéressons à leurs inquiétudes. La Tunisie est un pays souverain qui respecte les accords et les conventions internationales…. La Tunisie n’est ni une ferme ni un champ…Ils connaissent parfaitement les dépassements et les assassinats qui ont eu lieu, mais cela ne semble intéresser aucun pays parmi eux".
Kais Saïed a aussi expliqué que les dépassements commis par les membres du Conseil supérieur de la magistrature sont graves. "Une personne a évoqué 80 millions d’euros au Luxembourg dans ses aveux… Pour les dossiers des assassinats, dix ans après, rien n’a été fait et un magistrat refuse de remettre des documents au comité de défense des martyrs... Ceci ne semble inquiéter personne… Nous ne sommes pas un peuple sauvage et nous savons parfaitement ce que nous voulons. Nous n'acceptons pas de jouer le rôle de l'élève et qu'ils soient les professeurs. La Tunisie a ses spécificités. Nous n'accepterons jamais toutes les classifications qui veulent faire de la Tunisie un bon élève qui ne fait qu’appliquer les règles qu’ils veulent dicter. La Tunisie n'est pas une ferme et les pays étrangers doivent faire attention à leurs positions et réactions…Nous visons l’instauration d’une société de droit et un pays de droit", a fait savoir le président de la République.