Nasfi: Saïed ne parafera pas le projet de la Cour constitutionnelle
Hassouna Nasfi, président du bloc de la Réforme à l’ARP, a expliqué, ce mardi, lors de son passage dans Midi Show, que les députés examinent aujourd’hui le projet de loi de la Cour constitutionnelle sans amendement avant de passer au vote. Ce projet doit passer avec une majorité confortable, a-t-il noté.
"C’est la première fois que le chef de l’Etat renvoie un projet de loi au Parlement tout en présentant ses arguments. Sa position a changé, puisqu'il était candidat il n’était pas de cet avis".
Nasfi a expliqué que même avec une nouvelle adoption, le président ne va pas parafer le projet. "La situation au Parlement lui fait craindre une tentative de limogeage qui s'appuierait sur la Cour. Mais il faut savoir que la violation de la loi et des procédures constitue un non respect de l’Etat… Notre bloc votera pour le projet sans participer aux discussions".
Confiance à Ghannouchi
Par ailleurs, l’invité de Midi Show a rappelé que le bloc de la Réforme était, depuis le début, pour le retrait de confiance du président du Parlement. "Ghannouchi n’a pas pensé sérieusement à la démission. Pourtant, son départ fait partie de la solution à la crise et pourrait faire avancer les choses au Parlement et au pays. En plus, il n’est présent que sur la page de l’ARP sur Facebook. Les présidents des blocs passent de mois sans le voir. Le choix de Ghannouchi à la tête du arlement n’était pas le bon. Dans sa carrière politique", il s’agit d’une erreur, a estimé Nasfi.
"Le pays est en train de régresser car la situation ne cesse de se dégrader. Il y a des personnes qui cherchent des solutions qui ne respectent pas la loi et la Constitution. Par contre, Mohsen Marzouk a, depuis un bon moment, présenté des alternatives qui n’affectent personne".
Dans un autre contexte, le président du bloc de la Réforme a commenté la commission de la délégation gouvernementale qui se réunira avec les responsables du FMI et avec des membres du gouvernement Biden. "Le programme de réformes économiques est déjà prêt. Il y a eu un travail de préparation, mené par le gouvernement, couronné par la signature d'accords avec les partenaires sociaux et qui vont permettre le lancement des réformes. Reste à connaître les conditions du FMI pour accepter ce plan", a conclu Nasfi.